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Covid-19: Amnesty appelle à la protection des prisonniers

Selon cette Ong, les mauvaises conditions de détention dans les pénitenciers du Cameroun risquent d’en faire des épicentres de la pandémie.

Le Cameroun a franchi la barre de 2000 personnes contaminées au Covid-19. Des chiffres qui inquiètent et créent la psychose au moment où les débits de boisson sont autorisés à ouvrir au-delà de 18h. Si la situation inquiète, force est de constater pour le regretter, que les établissements pénitenciers sont encore plus vulnérables.

En dépit du décret présidentiel portant commutation et réduction des peines ayant permis à plus de 1000 prisonniers de recouvrer la liberté, les prisons broient inextricablement sous le poids de la surpopulation.

Dans un communiqué de presse rendu public le 5 mai 2020, Amnesty International invite les autorités camerounaises à dire toute la vérité au sujet de la propagation du Covid-19 dans les prisons, et de procurer aux personnes détenues des soins médicaux adéquats et cesser d’aggraver la surpopulation des centres de détention avec des arrestations arbitraires. Un détenu a été au moins testé positif dans la prison centrale de Kondengui.

« Le nombre des détenus testés positifs pourrait être beaucoup plus élevé », renseigne le communiqué. Une situation qui fait craindre une percée de ce virus dans les prochains jours. L’organisation invite le gouvernement à mettre à la disposition des détenus des informations exactes au sujet de ce virus.

Les mauvaises conditions de détentions dans ces établissements risquent d’en faire des épicentres de la pandémie, à moins que les mesures ne soient prises de toute urgence, a fait savoir Fabien Offner, chercheur sur l’Afrique centrale et de l’Ouest à Amnesty International.

Amnesty invite les autorités à administrer des soins de qualité et gratuits aux détenus ; et ceci sans discrimination. Elle milite pour la réduction en urgence, du nombre total des personnes incarcérées.

C’est une véritable psychose qui règne dans les prisons aujourd’hui car « Au moins deux détenus malades sont morts peu après leur libération. L’un d’entre eux a été inhumé dans les conditions qui sont appliquées pour le décès des malades du Covid-19 », peut-on lire. Il urge selon Amnesty International, de libérer les personnes âgées qui sont vulnérables au virus, de libérer également les détenus malades et des prisonniers d’opinions.

L’organisation appelle également à la libération de tous ceux qui ont été incarcérés pour avoir protestés pacifiquement soit contre des irrégularités qui auraient entaché l’élection présidentielle de 2018, soit pour réclamer le respect des droits économiques et sociaux dans les régions anglophones.

Au regard de l’évolution de la situation sanitaire sur le terrain, les autorités vont-t-elles envisager une nouvelle vague de libération ? Le temps nous le dira.

Source: Le Jour

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