Dans un contexte de tensions entre Samuel Eto’o et le ministère des Sports, l’ancien président intérimaire de la CAF, Constant Omari, livre une analyse franche sur les ramifications d’une éventuelle suspension de l’ancienne star du football camerounais.
Depuis quelque temps, Samuel Eto’o, président de la FECAFOOT, est au centre d’une tempête médiatique concernant des allégations de trucage de matchs, exacerbant ainsi les tensions avec le ministère des Sports. Son audition au Caire le 17 avril dernier dans le cadre de cette affaire a suscité de vives réactions, notamment de la part de Patrice Motsepe, président de la CAF, qui a souligné que personne n’est au-dessus de la loi.
Cependant, pour Constant Omari, cette affaire dépasse le simple cadre d’une enquête de justice. Selon lui, la CAF cherche à évincer Samuel Eto’o du paysage footballistique en orchestrant des manœuvres pour le discréditer.
« Depuis l’arrivée de Samuel Eto’o à la tête de la FECAFOOT, il a entrepris des réformes et a bousculé les intérêts établis. Mais dès qu’il a montré son indépendance d’esprit, sa mort politique était programmée », explique Constant Omari.
Pour l’ancien cadre de la CAF, les prochaines élections au comité exécutif de la CAF en 2025 sont cruciales, et certains membres cherchent à s’assurer une reconduction en éliminant toute opposition potentielle, y compris Samuel Eto’o.
« Si la CAF ne parvient pas à modifier les textes avant les élections, il faut liquider Samuel le plus tôt possible afin de pouvoir installer quelqu’un du même bord et qui pourra assurer sa survie », ajoute-t-il.
Cette analyse met en lumière les enjeux politiques complexes qui se jouent en coulisses dans le monde du football africain, où les intérêts personnels et politiques semblent souvent primer sur l’intégrité sportive.