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Cameroun – Succession à la chefferie Bangou : des poursuites judiciaires contre les auteurs et complices d’actes de vandalisme et de violence

Après les actes de violence qui ont secoué le groupement Bangou dans la journée du 4 avril 2022, c’est le gouverneur de la Région de l’Ouest qui, en compagnie d’un renfort des forces de sécurité, a pu calmer la situation, en promettant aux manifestants de travailler au retour de la sérénité dans le village dans un mois, après qu’une lettre du ministre de l’Administration territoriale a réveillé les factions en conflit, à la mi-mars.

Si le chef de poste de gendarmerie de Balambo a été suspendu de ses fonctions par le Commandant de légion, pour commente-t-on, avoir tiré sur un activiste par zèle en faveur des intérêts du camp Datouo, la situation sécuritaire dans le groupement est hautement dégradée.

Contacté hier, un notable non apparenté ouvertement à un camp, a confié sans ambages, que « le maquis est de retour à Bangou ». Allusion aux règlements de comptes qui s’invitent au menu de la querelle successorale de cette chefferie supérieure de 2ème degré et qui rappelle, selon lui, les affres de la guerre d’indépendance dans cette localité.

Le préfet a durci encore le ton, en parlant comme son ministre. Il est clair que le préfet a prix cause pour le camp Datouo. Pourtant lui même avait publiquement déclaré qu’un Bamendjou ne pourrait régner à Bangou. Que s’est-il passé entre temps? Pourquoi ce retournement de veste ?

Tout en condamnant les actes de vandalisme et de violence perpétrés sur les biens et les personnes, Yampen Ousmanou rappelle dans un communiqué signé le lendemain de cette agitation dont le bilan fait état d’une quinzaine de blessés ce que le camp Datouo soutient depuis le début de l’histoire, à savoir que « le chef Tayo Marcel, reconnu par la communauté Bangou, a régné pendant trente-neuf (39) ans, de 1979 à 2018. (Plus est), les consultations en vue de la désignation de son successeur se sont déroulées conformément d’une part aux us et coutumes et d’autre part aux dispositions pertinentes du décret 77/245 du 15 juillet portant organisation des chefferies traditionnelles ».

Plus important encore, fait-il savoir, « un seul et unique dossier administratif a été transmis à la haute hiérarchie pour homologation ». Ainsi, le camp Maurice Ngambou Kemayou qui parle d’un autre dossier serait loin de la vérité officielle.

Reste que cet autre chef est très populaire et que les manifestations en sa faveur ont enfin contraint à l’exfiltration d’Arnaud Tchihou Tayo, dont la famille continuait à vivre dans la chefferie, malgré les scellés officiels. « La chefferie est vraiment vide maintenant », se satisfont les sujets de son adversaire.

Le préfet « met fermement en garde les auteurs ou commanditaires présumés des actes incriminés, quel que soit leur statut, qu’en cas de récidive, des actions en justice seront intentées à leur encontre ».

L’équilibre de la terreur vient en effet de ce que les parrains des deux camps, Théodore Datouo, vice-président de l’Assemblée nationale et Nana Sinkam, ex-fonctionnaire des Nations Unies, ont des soutiens influents dans l’appareil d’Etat.

Le Jour

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