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Cameroun : pourquoi la Mirap peine à remplir son cahier de charges

La Mission de régulation des approvisionnements des produits de grande consommation (Mirap) a été créée le 1er février 2011 par décret présidentiel, afin d’éloigner définitivement le spectre des émeutes de la faim qui ont secoué le Cameroun en 2008. Elle est chargée, en tant que structure d’alerte, de l’achat, de l’importation et du stockage des produits dits de grande consommation, en vue d’un approvisionnement du marché dans de meilleures conditions.

A ce titre, elle est censée procéder à l’achat de ces denrées à des meilleurs prix, afin de constituer des stocks de sécurité, soit directement, soit par l’intermédiaire de prestataires… Malheureusement, elle n’a pas été à la hauteur des attentes des consommateurs. Plus grave, elle n’a jamais procédé à la moindre importation des produits de grande consommation de son portefeuille. Or, c’est dans ce segment-là qu’elle est le plus attendue.

Dans son cahier de charges, la Mirap devait procéder à la création de 20 marchés témoins périodiques dans les principales métropoles que sont Yaoundé et Douala, soit 10 par ville, et deux dans chacun des huit autres chefs-lieux de régions. A ce jour, ces marchés sont rares. On dirait même que cette structure est en cessation d’activités.

Lors de la session parlementaire qui s’est achevée le 04 décembre 2022, le patron  du Commerce camerounais, tutelle technique de la structure est revenu sur les difficultés qui freinent le déploiement de la structure,  dans un contexte d’inflation généralisée. Selon le  ministre du commerce, l’opérationnalisation de la Mirap est entravée par la modicité des moyens financiers mis à sa disposition. «La subvention de 800 millions qui lui est allouée, ne permet pas la célérité dans la mise en place des différentes structures». Révèle le Mincommerce, qui cite également les problèmes fonciers.

A en croire ce dernier, il faudra encore un peu plus de temps avant que cette entité ne joue pleinement le rôle qui lui a été assigné. En attendant, le Mincommerce a décidé il y a plus de trois mois déjà, de geler les exportations des produits alimentaires manufacturés vers les pays voisins afin de voir clair sur les disponibilités internes. C’est pourquoi, à l’approche des fêtes de fin d’année, période de grande consommation, le représentant du gouvernement se veut rassurant  quant à la disponibilité des denrées alimentaires périssables.

Cependant, il a émis des doutes concernant la disponibilité du poulet. Craintes qu’il a justifiées en évoquant la grippe aviaire qui sévit actuellement dans les pays exportateurs de volailles d’une part, et d’autre part, du fait des problèmes de disponibilité des aliments d’élevage faits à base de maïs et de soja, accentués par la sècheresse dans
certains bassins de production.

Eco Matin

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