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Cameroun : les dessous de l’ouverture de la Sonara au capital privé

Alors que le spectre de la pénurie des produits pétroliers se dessine dans plusieurs pays de la sous-région y compris au Cameroun, le chef de l’État vient d’ouvrir au capital privé la société nationale de raffinerie, devenue extrêmement budgétivore au fil des années.

Le choix d’un bon partenaire permettrait le renforcement de la capacité de production des usines de manière à raffiner sur place le brut produit localement et, de ce fait, soulager les subventions de l’État et réduire par la même occasion les coûts des hydrocarbures sur le marché.

L’objectif du chef de l’Etat est de traiter le pétrole brut camerounais à moindre coût. Son option d’ouverture au capital privé vise à réduire considérablement les subventions de l’Etat envers cette société. Une aubaine dans un contexte où, les pouvoirs publics sont devenus plus favorables à orienter ces ressources qu’ils entendent dorénavant diriger vers d’autres secteurs qui en ont le plus besoin.

Par ailleurs, avec les investissements à consentir, il sera question de diminuer la tendance actuelle à s’approvisionner en produits pétroliers bruts à partir des pays voisins. Pour être plus précis, le Cameroun, à la fin de ces travaux de réhabilitation et de construction, aura la capacité de traiter surplace, lé pétrole brut qu’il pompe de son propre sous-sol. On parle d’une hausse de 2,1 millions de tonnes à 3.5 millions de tonnes par an, par rapport à l’avant incendie.

Au vu de la situation actuelle de la Sonara, marquée par l’arrêt de sa production, la faillite et les difficultés à réaliser 80% des importations, le choix sur.sa recapitalisation et la modernisation de son outil de production à travers l’association du partenaire privé pourrait entraîner à la baisse, le prix de ces énergies à la pompe dans notre pays.

Surtout que ces dernières années, l’entreprise devenue un gouffre à sous, a grevé des centaines de milliards de nos francs au trésor public qui s’est vu contraint de subventionner les coûts du carburant à la pompe ainsi que ceux du gaz. Il est donc question d’un allègement des charges pour un Etat dont la résilience sur les fronts sécuritaires et sanitaires, lui valent la reconnaissance internationale.

Il est surtout attendu la « finalisation du projet Sonara 2010 » qui avait commencé en 2008, mais dont la première phase n’est jusqu’ici pas achevée, indique une source. Quoiqu’ayant subi les flammes de cet incendie qui a détruit l’ensemble de ses unités en mai 2019, la raffinerie était déjà engagée dans ce processus d’extension et de modernisation, inhérent à ce projet pour un coût 380 milliards de nos francs.

En recommandant ces investissements liés à la phase 2 de la réhabilitation qui oscillent autour de 250 milliards Fcfa, l’on escompte des pertes de l’entreprise en deçà des 7% contrairement aux 45% des années antérieures. Des signaux qui augurent une embellie prochaine dans les caisses de l’Etat, du fait de là renaissance de ce qui était jusque- là, un fleuron national.

L’Anecdote

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