Le transport clandestin dans le département des Bamboutos en particulier et dans la région de l’Ouest en général, est devenu un énorme danger pour les personnes qui choisissent ce mode de déplacement.
C’est la principale remarque faite sur les routes menant à la plupart des zones agricoles telles que Galim, Batcham, Bâti où les taxis ou les camions sont utilisés pour transporter plus de personnes que leurs capacités normales.
« La division des Bamboutos est l’épicentre du transport clandestin caractérisé par la surcharge, notamment dans la subdivision de Mbouda. La plupart des habitants qui vivent principalement de l’agriculture, lorsqu’on les interroge, nous disent que leurs conditions socio-économiques ne leur donnent pas d’autre choix que de monter à bord de ces moyens de transport pour se rendre dans leurs fermes », explique à CNA François Franquelin Etapa, l’officier divisionnaire principal (ODS) pour les Bamboutos.
« Transporter 100 à 200 personnes par exemple dans un véhicule pick-up selon les chauffeurs, c’est rattraper les difficultés socio-économiques auxquelles ils sont confrontés au quotidien, mais ils ne connaissent pas les risques auxquels ils s’exposent lorsqu’ils s’adonnent à ces activités dangereuses », ajoute l’ODS.
L’activité clandestine, selon les autorités, est à l’origine de nombreux accidents de la route, étant donné que l’état des voitures impliquées dans cette activité est déplorable et que la surcharge est un autre facteur de risque. Pour lutter contre ce fléau, les acteurs du secteur des transports de la région de l’Ouest ont convergé vers le chef-lieu de division des Bamboutos, Mbouda, le mercredi 5 avril pour la réunion mensuelle de coordination du secteur des transports qui s’est tenue sous le thème » La régulation du transport clandestin dans la région de l’Ouest : un impératif face aux défis socio-économiques « .
Au cours de la réunion, l’ODD des Bamboutos, François Franquelin Etapa, a saisi l’occasion pour dénoncer la prévalence de l’activité malgré la présence de multiples postes de contrôle sur la plupart de ces tronçons.
« Ce qui est vraiment inquiétant ici, c’est la présence inutile des unités de prévention routière et des postes de contrôle sur ces routes, car les accidents continuent de se produire juste à leur nez et sous leurs yeux à cause de la surcharge et de l’état de leurs vieilles voitures », a déclaré l’ODS.
Selon Biya Paul, délégué régional des transports pour l’Ouest, c’est par une approche concertée que le problème peut être résolu.
« Il faut participer, écouter, dialoguer et ensemble nous pensons que cette activité clandestine va progressivement disparaître.
A l’issue de la séance de travail, l’autorité administrative a appelé les acteurs du secteur à jouer efficacement leurs rôles dans la lutte contre le transport clandestin afin que le phénomène disparaisse le plus rapidement possible.
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