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Cameroun – Bientôt un plan de sauvetage pour sauver la filière tomate

 Le gouvernement envisage un appui de deux milliards de F pour stabiliser la production, en plus des appuis en engrais et autres matériels.

Au cours de la réunion hebdomadaire du comité interministériel chargé d’évaluer et de suivre la mise en œuvre de la stratégie gouvernementale de la riposte contre la pandémie du Co-vid-19, la question a été abordée. Les ministres de l’Agriculture et du Développement rural (Minader) et du Commerce étaient chargés de faire le point sur l’état des lieux de la filière tomate, mais également présenter les mesures de soutien en faveur des acteurs locaux qui payent un lourd tribut du fait de la crise sanitaire.

C’est que les prix pendant un moment ont fortement dégringolé causant du tort aux producteurs. « Depuis l’avènement du Covid-19 et la restriction de la mobilité urbaine, on a assisté à la baisse drastique du prix de vente du cageot de tomates, passé de 3.000 F bord champ à 500 F ; cette situation met en difficulté les producteurs car le seuil de rentabilité est de 1.500 F bord champ », indique le Minader.

Les mesures envisagées

Le gouvernement se donne donc six mois pour éviter que les acteurs de cette culture maraîchère ne sombrent. Le plan de relance prévoit plusieurs actions telles que déclinées par Gabriel Mbaïrobe. Il faudra identifier les coopératives de la filière tomate dans les centres et zones les plus impactés par la pandémie ; renforcer les capacités techniques (production et transformation, usage adéquat des pesticides) ; des appuis divers (motopompes, pulvérisateurs, produits sanitaires, semences hybrides) pour un coût global de deux milliards de F sont compris dans le plan de relance.

Il est aussi prévu à long terme la réhabilitation de la Société des conserveries agricoles du Noun qui a fermé pour insuffisance de matière première, mais aussi la création d’autres structures de moindre importance dans les bassins de production ou les centres de consommation; la mise en place des mini-unités de transformation dans les coopératives; l’augmentation de la production nationale de tomates dans le cadre du projet de développement des cultures maraichères, pour alimenter les agro-industries (Elena Tomato et tomate Neima).

Le point sur la filière

La filière tomate génère près de 600 000 emplois avec une production moyenne de 700.000 tonnes par an. Ce sont environ 330 000 petits producteurs familiaux ou organisés qui fournissent le marché, accompagnés de quelques entrepreneurs agricoles qui exploitent des superficies allant de 3 à 15 hectares. Le principal pôle de production et fournisseur du marché reste Foumbot (40% de la production nationale). Le Cameroun ne produit pas que pour son seul marché mais aussi quelques pays voisins. D’ailleurs la situation actuelle survient aussi parce que les frontières ont été fermées du coup il y a eu disparition des gros acheteurs venant des pays voisins; de l’absence des unités de transformation et de conservation qui oblige les producteurs à se plier au prix du marché ; de la prédominance des petits producteurs.

Il y a aussi les coûts élevés des facteurs de production obligent les petits producteurs à s’endetter dans les réseaux informels de finance à des taux d’intérêt élevé, les coûts de transport onéreux. Mais tout ceci ne sera bientôt qu’un triste souvenir. Toutefois, un tour dans les marchés samedi dernier pour observer que les prix remontent. On s’éloigne progressivement de la période où le cageot était vendu entre 1500 F et 2500 F. Si chez les grossistes, le cageot coûte désormais à partir de 4500 F, chez les revendeurs, il faut débourser à partir de 5000 F, en fonction de la grosseur du fruit.

Source : Cameroon Tribune

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