fbpx

Cameroun Actuel

Boycott de la CAN : la bravade de Nintcheu et de Kamto

Vendredi dernier, le tribunal militaire du Wouri, a condamné à 16 mois de prison, les militants de l’association stand-up ayant pris part à une réunion du Mrc. Une peine moins lourde que celle des militants du Mrc arrêtés à Bafoussam et à Yaoundé, pour avoir pris part à la marche interdite du Mrc de juillet dernier.

Maurice Kamto a fait flèche de tout bois, demandant la libération pure et simple de ses militants et de ses sympathisants arrêtés dans le cadre de la marche interdite de juillet dernier.

Usant de chantage et de surenchère, le leader du Mrc a cru pouvoir faire plier le pouvoir à quelques jours du coup d’envoi de la Can Total Energies 2021.

Le pouvoir a plutôt durci le ton. Certains spécialistes estiment que les magistrats militaires n’ont pas rendu service au pouvoir.

A quelques jours de l’ouverture de la Can, ces condamnations à la pelle vont plutôt exacerber les tensions. Le député Sdf du Wouri, Jean Michel Nintcheu, dénonçant la violation des libertés fondamentales, annonce ce 8 janvier à Douala, une manifestation monstre pour protester contre l’organisation de la Can dans un contexte flagrant d’étouffement de la vie démocratique.

Un mot d’ordre de boycott initié par le Mrc concomitamment à Yaoundé, Douala, Bafoussam et dans les autres villes devant accueillir la Can.

Dans un contexte de guerre dans le Nord-ouest et le Sud-ouest, du scandale du Covidgate. et des détournements massifs dans les chantiers de la Can, Jean Michel Nintcheu et Maurice Kamto estiment que l’heure ne peut pas être à la fête.

Que le Cameroun soit un point de mire à la faveur de cette fête de football africain, est une perche tendue à ces deux leaders pour créer leur désarroi à la face du monde.

Ce mouvement de boycott peut-il prospérer ? Rien n’est moins sûr. Le pouvoir qui a consenti d’énormes sacrifices pour tenir enfin sa Can, ne peut permettre une perturbation de dernière minute.

Maurice Kamto, fait les frais beaucoup moins de l’acharnement du pouvoir, que d’un déficit criard de stratégies pertinentes à même de susciter ou de créer une masse critique pour inverser le rapport de force.

Son boycott des dernières législatives et municipales, est un boulet qu’il traîne de manière pitoyable, loin des lieux véritables d’exercice du pouvoir.

Au-delà de ce mot d’ordre de boycott de la Can, des groupes extrémistes se sont engouffrés dans la brèche et prônent l’action directe par des menaces d’attentats. Les poules de Limbe et de Garoua sont particulièrement visées.

Du fait de leur proximité avec le Nigéria et de la porosité des frontières, les forces de sécurité et de défense sont sur les dents.

L’Indépendant

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Dernières nouvelles

Suivez-nous !

Lire aussi