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Boris Bertolt : « le Contrôle supérieur de l’Etat détruit la vie des Camerounais »

« On atteint un niveau d’indifférence face à l’abject qui est simplement déconcertant. La vie n’a plus de sens. L’acceptation de la mort et du chaos s’est répandue.

Hier, à la suite de près d’une centaines de victimes innocentes acquittées par les Tribunaux, comme leur collègue le Professeur Dieudonné OYONO, les professeurs Bruno BEKOLO EBE et Ayina Ohandja, ainsi que MBOUDOU Augustin, viennent d’être acquittés par le Tribunal Criminel Spécial (TCS) après plus de 05 (cinq) années de détention préventive, alors qu’ils avaient été lourdement accablés par des missions CONSUPE pour avoir prétendument détourné de l’argent public.

L’indignation des uns et des autres a atteint son comble devant le tableau macabre de ces vies et ces familles détruites par des inspecteurs d’Etat et une maison CONSUPE qui parfois, à écouter certaines victimes, ne savent même pas de quoi il s’agit, parlant de certaines gestions à auditer.

Il est même très souvent arrivé que des étudiants soient commis à auditer la gestion de leurs enseignants d’hier, alors même que du témoignage de ces derniers l’auditeur d’aujourd’hui était connu pour avoir été le dernier de la classe.

Le Maison CONSUPE regorge d’experts aux formations variées. Aux côtés des juristes et autres experts en finances, on y retrouve sans qu’on puisse y comprendre quelque chose, des ingénieurs, des journalistes, des infirmiers, des experts en menuiserie, maçonnerie ou génie mécanique etc…

Là où la chose devient intéressante, c’est lorsque les pires et les moins outillés parmi eux se retrouvent à conduire la plupart des audits sensibles. La petite histoire raconte pour illustrer cette situation que Monsieur WAMBANG NYAMALUM Alfred, l’actuel Secrétaire Permanent du très contesté CDBF, a comme formation, inspecteur des Postes.

Cet acquittement qui survient au moment même où le public est tenu en haleine par un long bras de fer entre le CONSUPE et le cabinet Conseil ATOU à qui la justice a d’ores et déjà donné gain de cause par trois fois, mérite une attention particulière et des mesures préventives lorsque nous savons qu’il s’impose aujourd’hui de dédommager les victimes innocentes sur le dos du Trésor Public.

Où l’Etat va-t-il trouver ces milliards de FCFA pour dédommager les victimes ?

Cinq années injustement passées en prison, par la faute d’inspecteurs d’Etats véreux, corrompus ou de formation douteuse, le dommage à payer est nécessairement lourd.

Ils sont encore nombreux qui croupissent dans les geôles camerounaises, ces victimes innocentes injustement accablées par des misions CONSUPE à têtes chercheuses.

Il faut faire quelque chose avant que ce qui arrive aux autres ne vous arrive ».

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