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Benskin : un métier à haut risque pour les jeunes

Il n’y a pas des sots métiers certes, mais le l’activité de benskin s’avère être un réel danger pour les jeunes. Entre nécessité d’emploi et danger multiforme, comment s’y prendre ?

Partout dans les villes universitaires du Cameroun, la situation des jeunes benskineurs est pratiquement identique. On trouve presque les personnes ayant les mêmes profils aux guidons des motos; les jeunes gens le plus souvent étudiants. Ces derniers s’adonnent à ce secteur pour joindre les deux bouts.

En effet, l’activité de benskin, se présente aujourd’hui comme la base du développement selon certains. Une supposition qui trouve tout son sens dans un contexte socioéconomiques difficile. Seulement, ce métier n’est pas un jeu gratuit Il présente de nombreux risques. En ce sens que jeunes acteurs du benskin sont sujets à des accidents mortels et blessures graves tous les jours.

Les agressions multiples ne sont pas en reste. Thomas, un jeune étudiant et benskineur dans la ville de Yaoundé nous raconte son périple : « j’ai été agressé avant hier dans la nuit (2oh) entre l’école normale supérieure et l’Enam. J’ai pris un client au niveau de Cradat pour le laisser vers l’Enam. J’ai été à plusieurs reprises tentés par ces gens, mais cette fois-ci, j’ai été dépossédé de ma moto ; comme dans la journée, je suis à l’école, la nuit, je voulais travailler un peu, pour avoir un peu des sous pour compléter la pension, mais je suis revenu au point initial.”

Pour son collègue Hamza du marché Acacia, un quartier mythique de la capital politique, « Je fais la moto parce que la vie est devenue compliquée, mais une fois benskineur, je vois que la vie est devenue doublement compliquée, nous conduisons dans l’incertitude totale, tant que n’es pas à la maison, tu n’es pas tranquille. », déclare presque en larme le jeune homme.

Il faut noter que les jeunes affleurent dans ledit métier parce qu’il ne nécessite pas une grande formation. Et les tolérances administratives permettent à ces jeunes d’exercer sans permis de conduire. Toutes choses qui est à la base de l’incivisme et des accidents parfois mortels causés par ces derniers. Moussa, benskineur Carrefour MEEC nous expose le danger, « nous avons plusieurs manières d’avoir la moto: le lancement ; qui consiste à ce que tu arranges avec le propriétaire de la moto à verser un montant journalier, le contrat-vente; il consiste à prendre une moto chez le propriétaire et à verser une somme conclue à un moment donné et après, la moto te revient.

Le vrai problème est que si on arrache la moto avant l’échéance, tout revient sur toi. » Autant de contraintes que rencontrent ces jeunes qui ne demandent qu’à travailler et à vivre dignement, dans un contexte où le président de la république Paul Biya avait dans un récent discours promit de restructurer ce secteurs d’activité. Les actes restent en attentes.

La Voix des Jeunes

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