La réhabilitation tant attendue de la route Bekoko-Limbe-Idenau devrait débuter, après deux réunions de haut niveau visant à finaliser les plans opérationnels.
Le Premier ministre Joseph Dion Ngute a présidé le conseil des ministres de mars à Yaoundé, où il a réaffirmé que le projet était une priorité nationale.
Entre-temps, une session stratégique tenue à Tiko, dirigée par le préfet de Fako, Viang Mekala Engelbert, s’est concentrée sur la mobilisation du soutien local et la garantie d’une exécution sans heurts.
Lors du conseil des ministres du 5 mars 2025, à l’immeuble Etoile de Yaoundé, le Premier ministre Dion Ngute a souligné l’alignement du projet sur le programme d’infrastructures du président Paul Biya, tel que décrit dans la circulaire présidentielle du 23 octobre 2024.
Le Premier ministre a appelé au strict respect de ces directives et a souligné que les infrastructures routières restent cruciales pour le développement national et l’intégration régionale.
Lors d’une réunion de suivi à Tiko, le Préfet Viang Mekala Engelbert a réuni les dirigeants administratifs, locaux et traditionnels pour discuter des aspects pratiques de la réhabilitation de la route.
La réunion, qui s’est tenue au Tiko Council Conference Hall, a également impliqué des représentants de l’entreprise contractante, Ati Bonisa, et des membres de la communauté locale.
Le maire de Tiko, SAR Dr. Peter Ikome Mesoso III, a exhorté les habitants à soutenir le projet, soulignant ses avantages à long terme pour le développement socio-économique de la région.
Le Préfet a rassuré les parties prenantes que le projet était une réponse directe au discours de fin d’année du président Biya, qui a souligné la nécessité urgente de remédier à la détérioration de l’état des routes.
Selon Enow Benjamin, un représentant d’Ati Bonisa, la réhabilitation transformera le corridor Bekoko-Limbe-Idenau en une autoroute moderne à double voie, avec certains tronçons élargis à 18 mètres. Le projet impliquera la construction d’un pont autoroutier à Mutengene pour faciliter la circulation.
Détails du projet routier
Le projet de 113 kilomètres couvre le tronçon principal Bekoko-Idenau (97 km), ainsi que des segments supplémentaires, notamment Mutengene jusqu’au kilomètre 17 (10 km) et le rond-point de Tiko jusqu’au quai de Tiko (4,5 km).
Le gouvernement a obtenu un budget de 121 milliards de FCFA grâce à un financement étranger, ce qui permettra de commencer les travaux sans goulots d’étranglement financiers.
Au-delà de l’amélioration des transports, la route modernisée renforcera le commerce, stimulera le tourisme et créera des opportunités d’emploi.
Les responsables ont souligné que les entrepreneurs donneraient la priorité à l’embauche de jeunes locaux, en leur fournissant des compétences en construction et en entretien des routes.
Cela s’inscrit dans la stratégie plus large du gouvernement visant à promouvoir la résilience économique et le développement de la main-d’œuvre.
Indemnisation des propriétaires fonciers
Pour atténuer l’impact de la construction, le gouvernement a mis en place une commission spéciale chargée d’évaluer les propriétés le long de la route et d’assurer une indemnisation équitable aux résidents concernés.
Le SDO a assuré que même les propriétaires fonciers sans titres fonciers officiels seraient pris en compte, à condition qu’ils aient des revendications légitimes. Il a encouragé une coopération totale avec les évaluateurs pour faciliter un processus d’indemnisation transparent.
La réhabilitation de la route Bekoko-Limbe-Idenau marque une étape importante dans les efforts de modernisation des infrastructures du Cameroun. Alors que les travaux de construction approchent du début, les parties prenantes restent optimistes quant au fait que le projet améliorera non seulement la connectivité régionale, mais stimulera également la croissance économique à long terme.
Le gouvernement a réitéré son engagement à garantir que le processus d’évaluation soit transparent et que la construction respecte les normes de qualité établies.
Les autorités ont exhorté les résidents à rester engagés, car le projet représente une étape importante dans la trajectoire de développement de la région.