Un bâtiment comprenant deux salles de classe et le bureau de la directrice a été victime d’un grave incendie.
9 heures 45 minutes ce lundi 14 février 2022, l’ambiance est studieuse au groupe scolaire de Djemoum,. dans l’arrondissement de Bafoussam 1er. Dans les salles de classe, les élèves suivent assidûment leurs leçons. Dans la cour, déambule Lucie Madeleine Kana Nguitewou.
En effet, la directrice de l’école publique groupe « A” n’a plus d’endroit où se reposer depuis bientôt un mois. Dans la nuit du 21 au 22 janvier dernier, son bureau est parti en fumée. «J’étais chez moi * quand j’ai reçu au milieu de la nuit, un appel dé mon président d’Ape m’informant que mon bureau était entrain de brûler. Quand je suis arrivée le matin, j’ai constaté que tout était brûlé», se souvient-elle.
Dans leur furie, les flammes n’ont rien épargné. Les livrets scolaires, les actes de naissance des élèves, les livres et autres outils didactiques ainsi que les mobiliers de bureau, le feu a tout léché. De même, deux salles de classe jouxtant la direction ont également essuyé la colère des flammes. Plusieurs tables-bancs ont été brûlées, ainsi que toute la toiture, laissant désormais les salles de classe à la merci des intempéries.
Trois semaines après le sinistre, les autorités qui ont été saisies n’ont pas encore réagi. «Nous avons informé la Commune d’Arrondissement de Bafoussam 1er; et le Maire a envoyé une équipe pour évaluer les dégâts. Le délégué régional de l’éducation de base pour l’Ouest nous a également demandé de faire un inventaire de ce qui a été brûlé. Nous l’avons fait et les dispositions sont entrain d’être prise pour que notre école reprenne son fonctionnement normal», informe Lucie Madeleine Kana Nguitewou. En attendant, les élèves des classes sinistrées squattent avec leurs camarades du groupe « B” de ce groupe scolaire.
Incendie criminel
Le personnel enseignant est convaincu de ce que cet incendie est d’origine criminelle. Ces enseignants se fondent sur le fait que le compteur électrique qui alimente l’école n’a subi aucun dommage; mais que curieusement, les portes du bureau de la directrice, ont été défoncées.
L’on soupçonne des malfrats qui après avoir emporté les livréè et autres outils didactiques, ont mis le feu afin d’effacer- toutes les traces pouvant permettre de les repérer. Car en plus du » bureau de la directrice du Groupe ’’A », d’autres bureaux du groupe scolaire ont été cambriolés la même nuit.
A l’approche de la saison des pluies, l’on redoute que les averses fragilisent les murs du bâtiment brûlé, désormais dépourvu de protection. Aussi les tables-bancs sauvés pourront être altérés.
La Nouvelle Expression