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Attaques de Njitapon : des blessés civils abandonnés par l’Etat…

La défaillance de l’assistance médicale du gouvernement camerounais aux blessés civils est dénoncée par les familles et les organisations de la société civile.

Dix jours après les attaques de Njitapon ayant entraîné la mort de cinq gendarmes et la ruine de l’édifice servant de poste de contrôle avancé, Par ailleurs deux garçons, âgés de 05 et de 10 ans, ont été victimes, en date du 18 juin dernier, autour de 13 heures, dune explosion de grenade, lis sont gravement blessés au niveau des deux jambes et des bras gauches. Ils se trouvent à l’hôpital régional de Bafoussam. Ils ont reçu la visite du gouverneur de la région de l’Ouest, Awa Fonka Augustine, autour de 12 heures.

À 10 heures 42 minutes, le directeur de l’hôpital régional de Bafoussam, le Pr ENOW OROCK George Directeur de cette formation hospitalière, s’est assuré de leur suivi médical. Menfoup, père de la victime de 10 ans, Abindi, se plaint des dépenses entraînées par cet incident. Du 20 au 21 juin dernier, j’ai dépensé environ 120 milles francs à l’hôpital régional de Bafoussam pour les soins des deux enfants.

«J’ai appris le drame, et je me suis rendu au chevet de mes enfants. Je suis choqué. Ils ont été pris en charge gratuitement au niveau de l’hôpital de district de santé de Kouoptamo. Ici à l’hôpital régional, il faut tout payer. Je suis presque à bout. Hier [dimanche 19 juin 2022], les orteils de mon fils ont été amputés. Nous n’avons pas dormi de la nuit. Le gouverneur de la région de l’Ouest, Awa Fonka Augustine, m’a apporté une aide de 50 milles francs Cfa à titre personnel. Officiellement, l’Etat ne prend pas en charge les frais engendrés par les soins et les ordonnances médicales», se plaint-il.

Il a d’ailleurs brandi à notre attention des reçus virés par la caisse et la pharmacie de cette formation sanitaire. Un avis contraire est émis par le directeur de l’hôpital régional de Bafoussam. Pour lui, «tous les soins se font gratuitement».

Ce que démentent plusieurs victimes de ce conflit qui oppose les forces gouvernementales camerounaises aux groupes séparatistes armés depuis 2016. Une dame originaire de la minorité Mbororo, victime de l’attaque de Galim le 29 avril 2021 et ayant séjourné à l’hôpital régional de Bafoussam, s’est «baladée» dans plusieurs hôpitaux de la République pour ses soins et à ses frais. Une autre, dont une jambe a été – amputée, traîne depuis lors. Après un séjour à l’hôpital régional de Bafoussam et dans plusieurs hôpitaux de la nation, elle s’est réfugiée à Bafoussam chez l’un de ses parents.

Les proches de ces patients soutiennent, qu’en dehors des frais médicaux d’urgence soutenus par le gouvernement, rien n’est fait pour assister ces victimes de guerre. Alors que la Ligue Internationale des Femmes pour la Paix et la Liberté (WILPF) fait savoir que, suivant l’article 16 de la Convention de Genève relative à la protection des personnes civiles en temps de guerre, «les blessés et les malades, ainsi que les infirmes et les femmes enceintes seront l’objet d’une protection et d’un respect particuliers.»

Guy Modeste DZUDIE (JADE)

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