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Assassinat de Martinez Zogo : les chefs traditionnels Sawa condamnent et appellent à la vigilance

Les gardiens de la tradition des villages sawa du Wouri condamnent l’acte  odieux ayant ôté la vie au journaliste, le lynchage médiatique contre des hautes personnalités soupçonnées.

Après des sorties contradictoires des chefs traditionnels de la Lékié suite à l’assassinat de leurs fils Martinez Zogo, les gardiens des traditions des villages sawa du Wouri sortent de leur réserve. Ils constatent une suspicion généralisée à propos de cette affaire et demandent d’en faire attention.

Pour eux, ce climat de suspicion « n’est propice ni à une construction morale harmonieuse de notre jeunesse, ni au développement paisible et participatif de notre pays (…) Le Cameroun n’est pas un peuple de voleurs ni de détourneurs », écrivent-ils dans un communiqué en date du 13 février 2023.

Ils ont appris l’assassinat du journaliste Martinez Zogo courant janvier dernier. « L’association des chefs traditionnels du Wouri présente ses sincères et profondes condoléances à la famille si durement éprouvée, de même qu’à tout le peuple camerounais fortement  ému par ces crimes crapuleux. Les chefs traditionnels du Wouri expriment leur soutien total à l’enquête instruite par le chef de l’Etat et partagent la volonté de la grande majorité des Camerounais de voir les coupables de cet acte innommable arrêtés, jugés et condamnés à la dimension de leur crime », déclarent les chefs coutumiers.

Dans le même sillage, ils invitent les Camerounais à être vigilants face aux nouvelles qui circulent sur les réseaux sociaux à propos de cet assassinat. Et de faire confiances aux instances de la République en charge du dossier. Ils condamnent  aussi le lynchage  médiatique dont certaines hautes personnalités (comme les ministres Laurent Esso ou Louis Paul Motaze soupçonnés dans l’affaire)  font l’objet, alors que les enquêtes sont encore en cours. Ils s’engagent à mettre leurs pouvoirs ancestraux à contribution « afin que les vrais coupables, ainsi que les facilitateurs et donneurs d’ordres payent eux-mêmes la dette de sang qu’ils ont contractée ».

Par ailleurs, ces gardiens de la tradition « se désolidarisent de tout enfant du terroir dont la responsabilité serait avérée dans la distraction des fonds des chantiers de la CAN, des budgets relatifs à la riposte contre  le Covid-19 et tous autres détournements de fonds (…) Invitent toutes les communautés camerounaises à ne pas couvrir leurs enfants qui seraient  impliqués dans de tels actes et à désormais faire front et bloc face  à cette agression de la fortune publique », rappellent-ils.

Journal du Cameroun

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