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Amougou Belinga, Danwe… que s’est-il passé jeudi ?

Après près de onze heures d’attente au tribunal militaire, Amougou Belinga et les autres suspects de l’assassinat de Martinez Zogo ont été ramenées dans leurs cellules du secrétariat d’État à la Défense.

L’attente aura été longue pour les accusés de l’assassinat de Martinez Zogo jeudi dernier au Tribunal Militaire de Yaoundé. Ils ont dû attendre plus de onze heures d’affilée pour savoir quel sort leur était réservé. Emmenés manu militari dans les cars blancs du Secrétaire d’État de la défense, chacun d’eux avait apprêté des bagages contenant des effets personnels. C’est qu’il y aurait pu y avoir des développements rapides et ils auraient pu se voir offrir des chambres en prison.

Après donc une longue attente, décision sera faite de les reconduire dans leur geôle du Secrétariat d’État à la Défense. Mais avant cela, une série de rumeurs des plus loufoques avait envahi les réseaux sociaux. Certaines annonçaient la libération du magnat controversé de la presse. Rares sont ceux qui avaient pensé au scénario d’un retour à la case de départ. Et encore moins que cette décision se fasse autour de 2h05, en pleine nuit du jeudi au vendredi.

Que s’est-il véritablement passé pour que Amougou Belinga et Cie retournent au SED?

En fin de compte, les enquêtes étaient achevées et tout était prêt pour que le lieutenant-colonel Justin Danwe et sa suite soient mis sous mandat de dépôt à la prison de Kondengui. Cependant, Me Jacques Mbuny aurait engagé une bataille juridique pour protéger les intérêts de son client, Justin Danwe.

En tant que militaire haut gradé, le lieutenant-colonel ne peut-être jugé que par des juges d’instruction au grade supérieur au sien. Ou à tout le moins, du même grade que celui lui, mais d’une ancienneté plus importante. Cependant, tous les juges du Tribunal Militaire au Cameroun sont d’un grade inférieur au lieutenant-colonel Danwe. Le plus haut gradé ne serait que commandant.

C’est ce point important de l’affaire qui aurait tout bloqué. Le réquisitoire introductif d’instance – document par lequel le commissaire du gouvernement, Cerlin Belinga, saisit le juge d’instruction – n’a pu être produit. Cette situation inattendue va ainsi prolonger la garde à vue de tous les suspects. Sans juge d’instruction, le procès ne peut avoir lieu.

La situation ne fait évidemment pas l’affaire du clan Jean-Pierre Amougou Belinga qui espérait des développements bien rapides. C’est aussi la première fois qu’un dossier est bloqué à ce niveau des procédures depuis 2008 et la création du tribunal militaire. C’est désormais à la hiérarchie de se saisir de la suite.

Ô Camer

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