Le lundi 16 septembre 2024, une cérémonie marquante s’est tenue au cabinet du Ministre de l’Économie et de la Planification du Territoire (MINEPAT) à Yaoundé. Ce fut l’occasion de la signature d’un contrat d’agence entre l’État camerounais, représenté par MINEPAT, et Afriland First Bank.
Cette convention historique a pour but la mise en œuvre d’une ligne de financement de 22,5 millions de dollars américains, soit environ 13,5 milliards de francs CFA, destinée à soutenir les Petites et Moyennes Entreprises (PME) touchées par la pandémie de COVID-19.
Cette ligne de financement, approuvée par la Banque Islamique de Développement (BID), s’inscrit dans le cadre du Plan Stratégique de Préparation et de Riposte contre la COVID-19. Elle vise à redynamiser le secteur privé camerounais, particulièrement affecté par la crise économique provoquée par la pandémie.
Les PME, qui constituent près de 90 % du tissu économique national, sont les principales cibles de cette initiative.
Lors de son allocution, le ministre de l’Économie, Alamine Ousmane Mey, a rappelé l’importance de ce soutien pour renforcer la compétitivité des PME et contribuer à la réduction de la pauvreté et du chômage.
« L’objectif est de mettre à disposition des PME des lignes de financement pour renforcer leur compétitivité, favoriser l’acquisition d’équipements et soutenir la création de richesses, contribuant ainsi à la réduction de la pauvreté et du chômage« , a précisé le ministre de l’Économie.
Alamine Ousmane Mey a salué la solide coopération entre le Cameroun et la BID, rappelant que celle-ci finance plusieurs projets majeurs dans le pays.
« Le Cameroun, pays membre fondateur de la BID, a bénéficié du tout premier financement de cette institution pour la réalisation du barrage de Songloulou en 1977. Depuis lors, la coopération avec ce partenaire s’est diversifiée, couvrant des secteurs clés tels que les infrastructures routières, la santé, l’éducation, l’énergie, l’agriculture, le développement rural, et la finance islamique. Ces interventions ont contribué de manière significative à l’amélioration des conditions de vie de nos populations.
Le portefeuille actif de la BID au Cameroun comprend actuellement 17 projets en cours de mise en œuvre, ainsi qu’une opération d’assistance technique, pour une enveloppe globale de 962,704 millions USD, soit environ 582,436 milliards de FCFA« , a expliqué le membre du gouvernement.
Afriland First Bank, choisie comme banque d’exécution de ce projet, a exprimé sa fierté de contribuer à cet effort. Le Directeur Général de la banque a souligné que cet appui financier permettra aux PME d’acquérir des équipements et de relancer leurs activités dans le respect des principes de la finance islamique.
« Le financement de 22,2 millions de dollars US (soit 13.5 Milliard de franc CFA) que nous mettrons à la disposition des entreprises, grâce au soutien de la Banque Islamique de Développement et au leadership éclairé du Gouvernement Camerounais, permettra à de nombreuses entreprises de renouveler et moderniser leurs équipements, acquérir des matières premières, et se doter des moyens nécessaires pour relancer leurs activités.
Tout ceci, conformément aux principes de la finance islamique, qui sont en parfaite adéquation avec les valeurs d’éthique, de transparence et de partage que nous défendons au sein d’Afriland First Bank », a indiqué Célestin GUELA SIMO, DG Afriland First Bank.
Afriland First Bank, à travers sa fenêtre islamique, se réjouit de jouer un rôle actif dans la mise en œuvre de ce projet. Forts de son expérience dans le financement des PME et de sa maitrise des instruments de la finance islamique, la première banque Camerounaise est convaincue que ce programme apportera un impact direct et durable sur l’économie Camerounaise.
« Nous nous engageons à respecter les principes de la charia dans chaque transaction, et à faire en sorte que les financements soient utilisés de manière efficiente et équitable« , a martelé le DG Afriland First Bank.
Cette initiative s’inscrit dans la Stratégie Nationale de Développement (SND30) du Cameroun et répond aux directives du Président Paul Biya visant à soutenir le secteur privé, véritable moteur de la croissance économique nationale.