Abdul Karim Ali, défenseur des droits humains et figure militante de la cause anglophone au Cameroun, a annoncé par le biais de son avocat qu’il refuse désormais de comparaître devant la justice camerounaise. Cette décision fait suite à sa détention à la prison de Kondengui depuis 2022, où il est poursuivi pour plusieurs chefs d’accusation liés à la sécession.
Accusé notamment d’hostilités contre la patrie, de sécession, de non-signalement et de rébellion, Abdul Karim Ali a adressé une lettre au gouvernement camerounais pour informer officiellement de sa décision de boycotter les audiences devant le tribunal militaire. Son avocat, Me Joseph Awa Fru, a déclaré dans un communiqué que son client refuse de se présenter devant une juridiction qu’il juge illégale et illégitime.
Se considérant comme un ressortissant du Sud-Cameroun, Abdul Karim Ali réclame sa libération immédiate et son retour dans sa région d’origine. Sa position marque un tournant radical après avoir longtemps plaidé pour une résolution pacifique de la crise anglophone.
Cette déclaration a également été accompagnée d’un appel à la libération sans condition de tous les prisonniers politiques impliqués dans la crise anglophone. De nombreuses organisations de défense des droits humains ont déjà exprimé leur soutien à Abdul Karim Ali et ont demandé sa libération immédiate, soulignant la nécessité de respecter les droits fondamentaux et les principes de justice équitable.
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