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2è pont sur le Wouri : le français Sogea Satom traîne le Cameroun en justice

Au cours d’un échange en vidéoconférence tenu le 20 mars entre le ministre des Travaux publics (Mintp), Emmanuel Nganou Djoumessi, et Vincent Grandeau, nouveau Directeur de l’agence Sogea Satom Cameroun, il a été révélé que cette filiale du français Sogea, a traîné l’Etat du Cameroun devant la justice française et réclame au moins 20,5 milliards de FCFA. Ceci dans le cadre de la réalisation des travaux du 2è pont sur le Wouri (2013-2017), dans la capitale économique du Cameroun et le projet de construction de la route Babadjou-Yaoundé.

Concernant le deuxième pont sur le Wouri, nos sources révèlent qu’après l’exécution des travaux, Sogea Satom a présenté un mémoire des réclamations assis sur le fait qu’en raison de plusieurs contraintes, les travaux ne se sont pas achevés dans les délais. Plusieurs contingences ont causé ces retards : la libération des emprises, le déplacement des réseaux, la cohabitation avec d’autres projets.

Face à cette situation, l’entreprise a élaboré un mémoire de réclamations portant sur plus de 20 milliards de FCFA. Après des échanges et négociations vains, Sogea a décidé d’aller en justice pour arbitrage et l’a fait auprès des juridictions françaises. Après un premier procès, l’arbitre français a demandé au Cameroun de payer 14 milliards de FCFA. En réaction, la partie camerounaise a fait appel. A ce stade, Sogea réclame désormais 16 milliards de FCFA pour ce projet.

Le deuxième contentieux est celui relatif au projet Babadjou-Bamenda. Les réclamations introduites par Satom s’élèvent à 4,5 milliards de FCFA. En effet, adjudicataire du contrat pour la réhabilitation des Babadjou-Matazem (17 km) et Babadjou-Bamenda (51,97 km), qui relient les régions de l’Ouest et du Nord-Ouest, Sogea-Satom a dû abandonner les travaux, en raison de l’insécurité créée par les militants séparatistes, qui n’ont pas hésité à détruire certains engins de l’entreprise. Sogea-Satom a alors fait au gouvernement une réclamation de 4,5 milliards de FCFA.

Selon l’entreprise, cette enveloppe représente les pertes subies lors des travaux, suite à l’attaque de ses équipements par les militants séparatistes, qui réclament l’indépendance des deux régions anglophones du pays (Nord-Ouest et Sud-Ouest). Mais, le ministre Nganou Djoumessi a confié dans une interview publiée dans le journal « Cameroon tribune » en juin 2022 qu’après examen, une somme de 1,5 milliard de FCFA a été servie à cette entreprise du BTP, qui continue de contester l’enveloppe à ce jour.

Pour remédier à la situation, le ministre des Travaux publics a invité, le 20 mars dernier, le nouveau directeur d’Agence à tabler sur les questions suspendues devant les juridictions françaises.

Eco Matin

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