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Violations des libertés politiques au Cameroun : le Réseau des défenseurs des droits humains en Afrique tire la sonnette d’alarme

Dans un récent communiqué, le Réseau des défenseurs des droits humains en Afrique (Redhac) exprime une vive inquiétude quant à la détérioration des libertés fondamentales au Cameroun, notamment les droits de réunion, d’association, de manifestation et de presse. Cette déclaration intervient après une série d’incidents ciblant spécifiquement les partis politiques de l’opposition.

Le Redhac a spécifiquement mis en lumière trois partis politiques de l’opposition, à savoir le Parti camerounais pour la réconciliation nationale (Pcrn), le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) et le Social Democratic Front (SDF). Ces partis, affirme le réseau, ont été victimes de multiples violations de leurs droits et libertés, notamment en ce qui concerne leurs activités de manifestation, d’expression, et de réunion.

Une des illustrations les plus frappantes de ces violations remonte à l’annulation par le sous-préfet de Kribi 2 du congrès du Pcrn prévu en décembre 2023. Cette annulation, justifiée par des « dissensions internes » au sein du parti, a été considérée comme injustifiée par le Redhac, qui souligne que l’ordre public n’était pas menacé dans la ville portuaire de Kribi.

De plus, le Redhac mentionne l’interdiction récente par les autorités locales de manifestations publiques du MRC et du SDF. Ces interdictions, justifiées par des motifs similaires, ont suscité de vives critiques de la part du réseau et de sa coalition pays-Cameroun, qui condamnent fermement de telles manœuvres visant à restreindre les activités politiques de l’opposition à la veille des élections.

Le réseau dénonce également l’interdiction d’accès à la caravane du chairman Joshua Osih dans la commune de Biwong-Bulu, le 05 mai dernier, revendiquée par des membres du parti au pouvoir, le Rdpc.

Face à ces graves atteintes aux libertés politiques, le Redhac en appelle au gouvernement camerounais pour qu’il cesse toute forme d’intimidation, de menaces et de représailles à l’encontre des journalistes, des défenseurs des droits humains, des militants démocratiques, ainsi que des membres et sympathisants des partis politiques de l’opposition. Le réseau exhorte également l’État à respecter les conventions et traités internationaux relatifs aux droits de l’homme auxquels il est partie.

Cette déclaration du Redhac souligne l’urgence de protéger et de promouvoir les droits fondamentaux et les libertés politiques au Cameroun, et appelle à une action immédiate pour mettre fin à ces pratiques répressives.

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