Les inscriptions ouvrent ce mercredi. Le concours aura alors lieu en mai prochain avec, au bout du compte, 370 postes dans les académies de Créteil, Versailles et Guyane. Ce dispositif est nécessaire selon Éric et Jérémy, deux contractuels débordés par le rythme de travail.
L’Éducation nationale veut conserver ses enseignants contractuels, avec une Concours exceptionnel pour devenir professeur titulaire des écoles le 3 mai. Les inscriptions ouvrent mercredi 1er mars dans les trois académies qui peinent le plus à recruter. Il y aura 200 postes à pourvoir dans l’académie de Créteil, 120 postes dans celle de Versailles et 50 postes en Guyane.
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« Je vais commencer, ne serait-ce que pour la sécurité de l’emploi et pour pouvoir accéder à des postes plus intéressants que les remplacements temporaires dans les écoles », explique Éric, un ancien acteur de 55 ans devenu contractuel il y a deux ans après une reconversion. Toute personne qui enseigne dans une classe de CE2 à Créteil répond aux critères : être contractuel depuis au moins un an et demi, dans l’école primaire d’une des trois académies concernées, et être titulaire d’un diplôme de niveau BAC+2 au moins.
Le professeur va donc bientôt massacrer son concours mais ce n’est pas facile trouver du temps disponible, en plus de préparer leurs cours. « Le métier d’enseignant est très chronophage. Déjà, les soirs de semaine, j’ai tendance à finir après 23h tous les jours… Il faut vraiment préparer les séquences. »
Avec ce concours, le ministre Pap Ndiaye veut pallier la pénurie d’enseignants dans les écoles, et éviter les pertes en août, au moment de la fin des contrats. Aujourd’hui, l’Éducation nationale compte 35 000 enseignants contractuels, dont 4 500 nouveaux, recrutés en septembre dernier. DDans les écoles primaires, cela représente 1 % de l’effectif.
« Ils ont tellement de trous qu’ils sont prêts, à combler les trous, à envoyer n’importe qui sur le champ de bataille. »
Jérémy, enseignant en Seine-Saint-Denissur franceinfo
Certains contractuels jettent l’éponge après quelques mois, voire quelques jours, mais Jeremy, il s’est accroché. Il travaille cette année en Seine-Saint-Denis, dans trois établissements et niveaux différents. «Ils ont tellement de trous qu’ils sont prêts, à combler les trous, à envoyer n’importe qui sur le champ de bataille, témoigne le professeur qui se souvient des premiers mois très compliqués. Pendant la première guerre mondiale, on a envoyé des gens hors des tranchées et on a regardé ceux qui ont survécu à la fin, je le vois comme ça. Il n’y a aucune formation, on vous met dans des classes très difficiles. Par exemple, j’ai une classe avec deux élèves autistes, mais je n’ai pas d’AESH (accompagnant des…