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Tutus Edzoa : « je ne combats pas Paul Biya »

Dans une interview qu’il vient d’accorder à Jeune Afrique, l’ancien secrétaire général de la présidence de la République fait un tour d’horizon sur la situation sociopolitique de son pays et réitère sa disponibilité à travailler aux côtés du chef de l’Etat.

Au moment où celui qui depuis sa libération décidé de’sortir de son mutisme, pour jeter un regard sur les actualités brûlantes actuelles du Cameroun, Titus Edzoa, dans sa constance habituelle a réaffirmé sa vision politique pour un Cameroun émergent.

A propos du président, de la République, l’ex ministre de l’Education nationale dit lui réitérer son inconditionnel soutien. Il ne partage tout de même pas les procédés d’implémentation de sa politique. « Je ne combats pas Paul Biya, mais son système de gouvernance », a-t-il laissé entendre.

Pour lui, le système de gouvernance actuel présente de nombreuses failles. Des manquements insidieusement alimentés par une élite aux affaires qui se cramponne à perpétrer une société de corruption, de concussion, de prédation, de gloutonnerie, d’accaparation, de gabegie et d’autoritarisme.

Quant à son projet politique personnel, l’homme nourrit encore fermement son ambition présidentielle dans un contexte où, le débat sur une probable transition au sommet de l’Etat, anime les chaumières. Malheureusement, dans cette course vers le fauteuil présidentiel, aucun parti politique ne parvient pas à définitivement se démarquer des autres pour se poser comme l’alternative salutaire. Il tacle sévèrement ces partis politiques de l’opposition au Cameroun. Us sont trop similaires au Rdpc, selon lui.

« La priorité de tous devrait être la modification du code électoral. Tant que celui-ci n ‘est pas amendé, il n y aura pas d’élections crédibles », conclut ce dernier. Surtout qu’il n’est pas impossible d’avoir une transition par le biais d’une élection anticipée d’ici 2025, année de la prochaine présidentielle.

Aussi pense-t-il que cet idéal passe inéluctablement par un amendement constitutionnel porté sur la limitation du « nombre de mandats du président de la République». Puisqu’un programme politique doit avoir une date butoir, a-t-il insinué. Le chirurgien parle cependant de sa candidature lors de ce scrutin à venir, avec beaucojup de réserve. Il note tout de même que « si je ne suis pas candidat, cela ne m’empêchera pas d’apporter mon expérience aux autres ».

A mi-chemin de son déroulé, il fait un flash-back sur la présidentielle d’octobre 2018 au Cameroun. « Il fallait d’abord assurer la paix dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest », explique l’ex ministre de la Santé. Il ne manque pas aussi de revenir sur la posture de Maurice Kamto, le président du Mrc, au crépuscule de cette présidentielle.

Selon Titus Edzoa, Kamto s’est «précipité ». « Il s’est proclamé vainqueur au lendemain du scrutin alors qu’il savait ne pas pouvoir disposer des preuves. Je lui aurais conseillé d’attendre », tranche l’homme politique.

L’Anecdote

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