Au moins 41 personnes sont morts dans une explosion survenue vendredi 14 octobre dans une mine de charbon, dans le nord-ouest de la Turquie. Les secouristes s’employaient encore ce samedi 15 octobre au matin à chercher des survivants parmi les ouvriers se trouvant encore coincés au fond.
L’explosion est survenue vendredi 14 octobre dans une mine de charbon d’Amasra, ville côtière de la mer Noire, à 18h15 locales (15h15 TU, 17h15 heure de Paris). Ce samedi à la mi-journée, un nouveau bilan fait état d’au moins 41 morts. Par ailleurs, 58 mineurs ont pu se sauver par eux-mêmes, a dit le ministre de l’Intérieur, Süleyman Soylu. Le président turc Recep Tayyip Erdogan, qui a annulé son programme du jour pour se rendre sur le lieu de l’accident, a annoncé lui-même le 41e décès dans la mine d’Amasra : « Notre priorité était de retrouver les mineurs dans la galerie. Nous avons finalement atteint le dernier. Il est également décédé, ce qui porte le nombre des décès à 41 », a déclaré le chef de l’État turc, ce qui met fin aux opérations de secours plus de 20 heures après l’accident.
M. Erdogan a également promis que l’État prendrait en charge et allait « protéger les familles » des victimes, dont les funérailles étaient déjà célébrées ce samedi matin dans les villages voisins, conformément à la tradition musulmane.
« Pression soudaine »
« Je ne sais pas ce qui s’est passé. Il y a eu une pression soudaine et je n’ai pu rien voir », a affirmé à Anadolu un mineur qui a pu sortir indemne des galeries par ses propres efforts. « Près de la moitié des ouvriers ont pu être évacués. La plupart d’entre eux vont bien, mais il y a aussi des blessés graves », a affirmé le maire d’Amasra, Recai Cakir, à la chaîne privée turque NTV.
Les accidents de travail sont fréquents en Turquie, où le fort développement économique de la décennie écoulée s’est souvent fait au détriment des règles de sécurité, en particulier dans la construction et l’exploitation minière. Le pays en avait brutalement pris conscience à l’occasion d’un accident survenu à Soma (ouest) en 2014 : 301 mineurs avaient été tués dans une mine de charbon, après une explosion et un incendie qui avaient provoqué l’effondrement d’un puits.
AFP