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Transport en commun : la mesure du Premier ministre qui interdit la surcharge bafouée

Les conducteurs de taxis et de motos déplorent l’absence d’accompagnement de la mesure du Premier ministre.

La surcharge alimente des conversations à Douala. Mais, le respect de la mesure du Premier ministre, Joseph Dion Ngute, qui interdit la surcharge dans les transports en commun, n’est pas pour demain. Surtout que plusieurs conducteurs de taxis et de mototaxis, disent ne pas pouvoir joindre Les deux bouts sans la surcharge. Au lieu-dit « Tunel Ndokoti », mercredi, 18 mars, plusieurs chauffeurs qui desservent les localités de « Village » dans lé troisième arrondissement et Bonanjo à Douala 1er n’envisagent pas de mettre fin au phénomène.

Ils déplorent l’absence d’accompagnement de cette mesure prise dans le cadre de la lutte contre la pandémie du coronavirus (COVID-19) au Cameroun. « Cette mesure manque d’accompagnement. Il faut que l’Etat y pense. En Europe par exemple, lorsqu’on prend une mesure, l’Etat pense à l’accompagnement. Mais ici, rien », regrette un chauffeur. « Tu dois verser la recette le soir, tu dois manger avec quoi ? Ce sera plus difficile », ajoute son collègue.

La surcharge dans les taxis est encore à l’ordre du jour à cet endroit. Les chauffeurs continuent d’embarquer cinq passagers (trois assis à l’arrière et deux à l’avant), au lieu de quatre comme le veut la mesure. Leurs collègues qui font le ramassage du Rond-point Deïdo à Bonaberi ne sortent pas du lot. Certains ont vu leurs véhicules interpellés, puis déchargés en cours de route par les éléments de la police qu’accompagnaient ceux de la police municipale, pour non-respect de la mesure entrée en vigueur hier.

L’opération a paralysé la circulation pendant des heures, au point de contraindre certains passagers à faire le reste de la distance à pieds ou à motos. Comme les chauffeurs de taxis, les conducteurs de moto multiplient des navettes avec deux passagers, au lieu d’un seul, au mépris de la décision du chef du gouvernement. Dans la foulée, le transport interurbain, qui ne doit se faire qu’en cas de nécessité, selon une autre mesure du Premier ministre, roule comme à l’accoutumée.

Dans certaines agences de voyage de la capitale économique, l’ambiance est celle des jours ordinaires. Des passagers qui se rendent à Yaoundé, embarquent à tour de rôle dans les différents bus. « Les voyages ne sont pas limités. Les bus embarquent depuis le matin », explique une hôtesse dans une agence de transport.

Source : Mutations

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