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Siméon Roland Ékodo Mveng : « ceux qui incitent au Challenge de Maurice Kamto sont des bamiphobes rampants et des petits tribalistes »

Dans un tribune, l’analyste politique se prononce sur l’ambition affichée de Michèle Ndocki à challenger Maurice Kamto à la présidence du MRC. Pour Siméon Roland Ékodo Mveng, la présidence de Maurice Kamto à la tête du MRC rend possible l’éventualité d’un président bamileke au Cameroun. Ce qui n’est pas au goût de plusieurs « bamiphobes » et tribalistes.

Lire la tribune :

« Je suis généralement acquis au respect scrupuleux des textes qu’on s’est librement fixés, ainsi qu’aux autres modalités organisant la vie politique au sein de l’État et des groupements partisans.

Aussi, même si je reconnais à l’évaluation des ressources humaines, que certains dirigeants peuvent être plus compétents, plus charismatiques et plus fédérateurs que d’autres, je ne souscris pas forcément à l’idée d’homme providentiel en démocratie; par crainte de construire des petits tyrans, mais également en considérant le poids des collectifs, la force agissante des masses critiques et la pluralité des talents qui se recrutent au sein des directoires.

C’est en ayant à l’esprit ce référentiel éthique du renouvellement des élites et du respect de la règle de droit que j’ai régulièrement condamné l’idée de candidat naturel au RDPC, la violation des textes de l’UDC après la mort du Docteur Adam ou Ndam Njoya ainsi que la vague des mandats anticonstitutionnels au Cameroun, au Gabon, en Guinée Conakry, au Tchad et en Côte d’Ivoire.

De fait, et malgré ma sympathie pour le leader actuel du MRC, j’adopterais en Chrétien convaincu cette posture traditionnelle dans le débat d’alternance au sommet de ce parti.

Mais à la réalité, ce qui heurte l’universitaire de gauche est que, la plupart des personnes qui agitent l’urgence d’un nécessaire et strict respect du nombre de mandats du Président au sein du (MRC) Mouvement pour la Renaissance du Cameroun, sont des personnes qui n’ont jamais condamné la modification de la constitution du Cameroun et encore moins la longévité à la tête du pays ou au sein du parti au pouvoir de Paul Biya le candidat naturel. On dira donc que ce sont des individus qui aiment quand le changement se produit partout ailleurs sauf chez eux (dans leur pays et dans leur parti dominant).

Parmi les personnes qui en appellent et qui caressent tranquillement le départ de Maurice Kamto à la tête du MRC on distingue deux types de profils :

1) des militants apparentés au régime en place et des faux opposants redoutant la force de frappe et l’intelligence politique et stratégique de celui qu’on surnomme le pape du droit.

Ils/ elles préfèrent à avoir affaire à des opposants faibles, corrompus et émasculés.

Dans leur malice, et se sentant régulièrement à l’ombre du charisme de MK, ils/elles préfèrent tuer la compétition et l’animation du jeu politique, d’un champ démocratique totalement transformé depuis l’arrivée de Maurice Kamto; pourvu que le départ de cet homme qu’ils savent consciemment imbattable à la régulière leur ouvre des perspectives de positionnement avantageux dans la course à l’investiture de 2025.

Pour cette coalition idéologique du pouvoir et de l’opposition alimentaire, c’est « Tout le monde sauf Kamto comme adversaire ».

2) le second groupe d’acteurs de ceux qui font comme s’ils aiment trop les Michèle Ndocky et autres héritiers de la présidence du MRC, les incitant d’ailleurs au Challenge de Maurice Kamto, ce sont des bamiphobes rampants et des petits tribalistes.

Dans leur imaginaire, la présidence de Maurice Kamto à la tête du MRC rend possible l’éventualité d’un président bamileke au Cameroun. Or comme cette hypothèse leur donne des insomnies à l’idée de voir un bamileke à Étoudi, il faut donc manœuvrer dans l’ombre en se cachant derrière son petit doigt xénophobe sur les statuts du livre blanc du MRC relativement à la question de l’alternance.

Évidemment qu’ils/elles savent aussi bien dans ce calcul, qu’un candidat fantoche à la tête du MRC accompagnera leur succession dynastique et tuera le seul vrai parti d’opposition du pays.

Plus que toute autre défense de Maurice Kamto, mon positionnement est de demander aux camerounais et aux camerounaises d’être constants et vrais.

D’être justes et Républicains.

Et surtout d’appliquer les mêmes règles à tout le monde, autrement je ne vous prends pas au sérieux ».

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