Le port en eau profonde de Kribi, dans la région du Sud du Cameroun, attend de débarquer, à partir du 2 juillet 2023, une cargaison de résine importée depuis la Tunisie, sous le régime de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf).
Cette importation réalisée par la société Inoda Industries Sarl, spécialisée dans la production de peintures et autres matériaux de revêtement, est la toute première effectuée sous le régime de la Zlecaf. Ce régime commercial préférentiel est officiellement entré en vigueur le 1er janvier 2021, ouvrant ainsi aux États du continent noir un marché intra-africain libéralisé d’un potentiel de 1,3 milliard de consommateurs.
« L’opération de traitement de la cargaison susmentionnée revêt une importance décisive, en ce qu’elle rentre dans le cadre de la phase test de la mise en œuvre de la Zlecaf, dont le Cameroun est pays pilote avec six autres États », indique dans un communiqué officiel de Port autonome de Kribi (PAK), l’entreprise publique chargée de la gestion de la plateforme portuaire de la cité balnéaire de la région du Sud du Cameroun. Outre la locomotive économique de la Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, Tchad, RCA et Guinée équatoriale), cette phase pilote de la mise en œuvre de la Zlecaf intègre le Ghana, le Rwanda, le Kenya, l’île Maurice, l’Égypte et la Tanzanie.
Selon le PAK, le déchargement de la cargaison de résine attendue à partir du 2 juillet 2023 à Kribi « va sonner le début, au Cameroun, du démantèlement des tarifs douaniers sur un produit admis sous le régime de la Zlecaf ». Au Cameroun, ces produits ont été classés en trois catégories. La « catégorie A » renferme les produits importés qui subiront une libéralisation rapide. Elle est composée de 90,01% de lignes tarifaires, soit 5255 produits.
Ce groupe de produits sera démantelé en utilisant une approche dite linéaire, sur une période de 10 ans, pour aboutir à un droit de douane nul. La « catégorie B », elle, comporte les produits sensibles (produits localement). Elle se compose de 6,99% de lignes tarifaires, soit un total de 408 produits que le pays va libéraliser sur 13 ans, avec un moratoire de 5 ans.
Premières exportations camerounaises
Les produits exclus de la libéralisation forment la « catégorie C », avec 175 produits, soit une proportion de 2,99% de lignes tarifaires. Dans ce dernier groupe, on retrouve des produits tels que la farine de froment, la farine de maïs, l’huile de palme brute, l’huile de palme raffinée, les sucres, les gommes à mâcher, les bonbons, les pâtes alimentaires, les jus de fruits, les ciments Portland, les ciments colle, les défrisants, les savons et gels de douche, les profilés d’aluminium, etc.
Ce schéma s’intègre parfaitement dans celui arrêté par les États africains dans le cadre de la Zlecaf. Et qui prévoit la libéralisation de 90%… […] Lire la suite
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