Les pompes à essence encore à sec, un appel à une journée de grève interprofessionnelle, une marche contre la vie chère derrière Jean-Luc Mélenchon, sur fond d’inflation et de hausse des prix, tous les ingrédients semblent réunis pour une explosion sociale en France. Face à ce risque, comment réagit le gouvernement ?
« Mélenchon, il est tout seul, pas un syndicat derrière lui et au sein de la Nupes ils ont intérêt à affaiblir la bête en vue de le « grand » remplacer », lâche un ministre bravache quand on lui demande s’il craint une manifestation d’ampleur lors de la marche contre la vie chère. Quant au risque d’extension des grèves au-delà du secteur pétrolier, il veut croire que la crise des carburants c’est une « instrumentalisation », inspirée des « gilets jaunes » et affiche un air dubitatif pour déclarer : « On va voir si ça monte ».
« Tout ce que veulent les Français, c’est de l’essence »
L’ambiance au gouvernement est donc à minimiser le risque d’embrasement social car dit-on, « tout ce que veulent les Français, c’est de l’essence ». Problème : l’essence manque toujours dans les stations et le retour à la normale promis par Emmanuel Macron pour « le courant de la semaine prochaine » paraît hypothétique. Les réquisitions de personnels lancées par Élisabeth Borne n’ont pas encore produit leur effet et ont radicalisé certains grévistes.
« Crispations »
La situation est inflammable. Un haut responsable de la majorité prédit – lui – une période difficile avec des « crispations » et conclut comme une mise en garde : « On va avoir un automne méchant ».
RFI