La vie microbienne simple est déjà répandue ailleurs que sur Terre, dans des espaces infinis. Mais la vie complexe, voire intelligente, l’est probablement aussi. L’existence de civilisations extraterrestres est statistiquement possible compte tenu de l’immensité de l’Univers. C’est ce que nous explique Nathalie Cabrol dans son dernier livre. A l’aube de nouveaux horizons (Seuil).
Penser que nous sommes seuls dans l’univers est un « non-sens statistique » , affirmez-vous dans votre dernier livre. Quels sont vos arguments ?
Selon les statistiques, il y a 300 millions d’exoplanètes dans la zone habitable de notre Galaxie. Les astrophysiciens considèrent qu’il y a en moyenne une planète par étoile. Sachant qu’il y a entre 200 et 400 milliards d’étoiles dans notre Galaxie et qu’il y a 125 milliards de galaxies, le nombre de mondes possibles est vertigineux ! C’est la part à la fois abyssale et poétique de la recherche de la vie dans l’Univers.
Ces chiffres suggèrent que Même par accident, la vie est apparue ailleurs.
Ces chiffres suggèrent que, même par accident, la vie est apparue ailleurs. La plupart des scientifiques s’accordent à dire que la vie « simple », c’est-à-dire microbienne, est très répandue dans l’Univers.
Qu’est-ce que la « zone habitable » d’un système solaire ?
C’est une région de l’espace où l’eau peut rester liquide à la surface d’une planète. Grâce à l’exploration spatiale, nous avons élargi cette définition en ajoutant la notion de « milieu habitable ». Ces ambiances sont possibles en dehors de l’espace de vie !
Cela donne une idée de la multitude d’exoplanètes où la vie peut se développer. Les petites lunes, comme Europe autour de Jupiter ou Titan et Encelade autour de Saturne, sont en dehors de cette zone habitable qui se termine un peu avant Mars. Mais ce sont probablement les mondes candidats les plus intéressants pour la recherche de la vie.
Pourquoi ces satellites de planètes géantes présentent-ils de sérieux avantages pour l’apparition de la vie ?
Des conditions particulières doivent être réunies pour qu’il y ait une vie simple ou complexe (organismes multicellulaires) telle que nous la connaissons. Il lui faut de l’eau, de l’énergie, des nutriments, une source de carbone et un abri pour se protéger des conditions extérieures.
à la surface d’Europe, un être humain vêtu d’un costume mourrait en quinze minutes.
Sur Europe, autour de Jupiter, et Encelade, autour de Saturne, la vie est impossible en surface car elles sont proches d’énormes planètes qui rayonnent fortement. Ainsi, à la surface d’Europe, un être humain équipé d’un scaphandre mourrait en quinze minutes. Ces grosses planètes ont des effets dits de « marée gravitationnelle », qui déforment la surface de ces lunes et créent des fractures et de l’énergie. Cela fait fondre la glace à l’intérieur et génère des océans souterrains….
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