Le dimanche 6 octobre, un groupe de Camerounais vivant dans la diaspora a manifesté devant l’hôpital d’instruction des Armées Percy à Clamart, en France, où le président camerounais de 91 ans serait hospitalisé.
Les manifestants ont appelé le président Paul Biya à rentrer au Cameroun pour y être soigné, soulignant qu’il est au pouvoir depuis 41 ans. Les inquiétudes concernant la santé de M. Biya ont augmenté ces derniers jours après qu’il ait manqué plusieurs événements internationaux clés, notamment l’Assemblée générale des Nations Unies et le récent sommet de la Francophonie.
La présidence camerounaise n’a divulgué aucune information sur le lieu où se trouve le président ou son état de santé depuis son retour de Chine le 8 septembre. Au milieu d’informations non vérifiées sur son hospitalisation en France, des militants se sont rassemblés devant l’établissement, portant des pancartes anti-Biya.
Scandant des slogans et qualifiant Biya d’« assassin », les manifestants l’ont exhorté à « libérer tous les prisonniers politiques détenus au Cameroun ». Ils ont également chanté des chansons anti-Biya, le tenant responsable des défis auxquels il a été confronté pendant ses 41 années au pouvoir, notamment le conflit armé en cours dans les régions anglophones du Cameroun, qui a entraîné la mort d’au moins 6 000 personnes.
Ce n’est pas la première fois que les Camerounais de la diaspora protestent contre le séjour de Biya à l’étranger pour recevoir des soins médicaux. L’activiste Emmanuel Kemta est connu pour avoir organisé des manifestations dans un hôpital en Suisse et a conduit son groupe, la Brigade anti-sardinards, à Genève en 2019, où ils ont forcé le président Biya à rentrer au Cameroun.