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Mandat d’amener contre Ngoh Ngoh : les explications du ministre de la Communication attendues

L’avocat inscrit au Barreau de Paris Christian Ntimbane Bomo demande au ministre René Emmanuel Sadi de clarifier la situation de Ferdinand Ngoh Ngoh.

Retrouvez ci-dessous la tribune de Me Christian Ntimbane Bomo

LE MINISTRE DE LA COMMUNICATION DOIT APPORTER DES CLARIFICATIONS AU PEUPLE CAMEROUNAIS  SUR L’INFORMATION MÉDIATIQUE CIRCULANTE  PORTANT SUR UN MANDAT D’AMENER DÉCERNÉ  CONTRE MONSIEUR LE MINISTRE D’ÉTAT , SECRÉTAIRE GÉNÉRAL À LA PRÉSIDENCE DE LA REPUBLIQUE.

Une information  de la chaîne de télévision Vision 4 a fait état ce week-end , d’un  mandat d’amener décerné contre Monsieur le Secrétaire Général de la Présidence de la république.

Au vu de l’importance de la fonction du secrétaire général de la Présidence de la République, une telle information ne saurait circuler   sans être démentie ou tout au moins clarifiée par le ministre de la communication, porte parole du gouvernement.

C’est un impératif, il doit fixer  le peuple camerounais sur cette affaire.

Car l’existence  supposée d’un mandat d’amener contre Monsieur   le Secrétaire Général de la présidence de la république supposerait qu’il a fait préalablement l’objet d’une convocation par la justice à laquelle, il n’aurait pas déféré.

Dans l’esprit du code de procédure pénale, le mandat d’amener est décerné  à une personne lorsqu’elle ne présente pas spontanément à la convocation de l’autorité judiciaire notamment devant  les officiers de police judiciaires et les magistrats.

S’il est donc avéré que monsieur le ministre d’État Secrétaire général à la présidence de la République, a effectivement fait l’objet d’un mandat d’amener, il s’agirait alors d’un acte grave  d’outrance et de piétinement du pouvoir judiciaire par le plus proche collaborateur du président de la République, garant de son indépendance selon l’article 37 de la constitution du Cameroun.

Plus grave, s’il serait impossible d’exécuter ce mandat parce que les forces de police et de gendarmerie refuserait d’obéir aux ordres du procureur général du TCS , nous serons alors en présence d’ une justice ammollie et méprisée.

Il reviendra dès lors au acteurs du corps judiciaire de se lever pour protéger l’institution judiciaire, menacée dans ses fondements constitutionnels.

C’est de leur responsabilité de la défendre lorsque le président de la République  est défaillant dans ses missions de garant de l’indépendance du pouvoir judiciaire.

Enfin , il serait dorénavant injuste que cette justice exerce son autorité sur les faibles et qu’elle en soit incapable de le faire s’agissant des autorités de la présidence de la république, ne jouissant d’aucune immunité.

Une justice pareille se discrédite et se décrédibilise.

Apparaissant dès lors comme  une justice à double vitesse. C’est à dire forte pour les faibles , et faible devant les forts et les puissants.

Pour permettre de fixer les camerounais sur cette information de grande portée, la communication du ministre  de la communication sur ce sujet est vivement  attendue. Car il s’agit d’une question qui touche aux fondements de la République.

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