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Lutte contre la drogue au Cameroun : la commission des droits de l’homme veut relever le défi

Elle entend continuer à promouvoir et à protéger les Droits de l’Homme par le biais d’ateliers de formation, de campagnes de sensibilisation, de plaidoyers, de visites de tous les lieux de privation de liberté, etc.

Face à la consommation de drogues et autres substances psychotropes qui prennent des proportions de plus en plus alarmantes dans la société, la Commission des droits de l’Homme du Cameroun veut relever le défi. Pour y arriver, elle ne ménagera aucun effort pour continuer à promouvoir et à protéger les Droits de l’homme par le biais d’ateliers de formation, de campagnes de sensibilisation, de plaidoyers, de visites de tous les lieux de privation de liberté, de missions d’enquêtes, du traitement des requêtes, de l’autosaisine, ainsi que dans le cadre de la prévention de la torture.

La consommation de ces substances sont d’après la Commission, à l’origine de trop nombreux cas récurrents de violence tant entre élèves qu’à l’encontre des enseignants en milieu scolaire. La Commission observe qu’au Cameroun, les statistiques du Comité national de lutte contre la drogue (Cnld) attestent que 21 % de la population camerounaise en âge scolaire a déjà consommé de la drogue, 10 % en sont des consommateurs réguliers, dont 60 % des jeunes âgés de 20 à 25 ans et que les jeunes de 15 ans sont concernés par ce fléau avec une prévalence de 15 % plus élevée en milieu scolaire.

Les statistiques de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (Onudc) sont tout aussi alarmantes. Elles indiquent qu’environ 275 millions de personnes consommaient des drogues, et plus de 36 millions souffraient de troubles liés à cette consommation en 2020. Que 5,5 % de la population âgée de 15 à 64 ans a consommé au moins une fois de la drogue en 2021; que 36,3 millions de personnes, soit 13 % du nombre total d’usagers de drogues, souffrent de troubles liés à son usage; que plus de 11 millions de personnes s’injectent des drogues et que la moitié de ces personnes vivent avec l’hépatite C.

« 275 millions de personnes consommaient des drogues »

Au cours des 24 dernières années, selon le Rapport mondial 2021 sur les drogues de l’Onudc, la nocivité du cannabis a été multipliée par quatre dans certaines parties du monde, alors même que le pourcentage d’adolescents qui perçoivent cette drogue comme nocive a chuté de 40 %.

Les principales substances primaires les plus utilisées au Cameroun d’après le Comité national de lutte contre la drogue (Cnld), sont le cannabis (58,54 %), le tramadol (44,62 %), la cocaïne (12,10 %), le reste étant constitué de préparations traditionnelles de fortune correspondant à un niveau de consommation de 7,59 %, de solvants (7,36 %) et de l’héroïne consommée dans 5,70 % des cas.

A la faveur de la journée internationale contre l’abus et le trafic des drogues célébrée le 26 juin 2022, la Commission des droits de l’Homme du Cameroun a tenu à jouer sa partition face à ce fléau qui prend des proportions inexplicables dans la société. D’ailleurs, le thème retenu pour cette année est : « relever les défis liés à la drogue dans les crises sanitaires et humanitaires ». Raison pour laquelle elle s’investi tant pour protéger la jeunesse de ce fléau.

La Commission rappelle aux parents et autres personnes chargées des enfants qu’ils sont, « responsables au premier chef de leur éducation et de leur épanouissement » et qu’ils doivent les encadrer en leur prodiguant des conseils tout en assurant leur suivi, dans le but de les protéger contre l’abus des drogues.

Consciente des défis liés à la lutte contre l’abus et le trafic illicite des drogues, la Commission salue les mesures prises par le gouvernement pour éradiquer ces pratiques néfastes ou en limiter les effets pernicieux pour la société, notamment, la ratification des traités régionaux et internationaux en faveur de la lutte contre l’abus et le trafic illicite de drogues; la signature par le ministre de l’Administration territoriale d’un arrêté, le 7 mars 2022, visant à interdire la commercialisation et la consommation de la pipe à eau (Chicha) sur toute l’étendue du territoire national.

Expression Politique

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