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Livre. « Face aux écologistes qui durcissent leurs actions, l’Etat se radicalise »

Deux camps opposés et durcissants. D’un côté, l’activisme écologiste qui, face à l’urgence et las de ne pas être écouté, multiplie les coups pour se faire entendre et utilise la désobéissance civile pour combattre des projets nuisibles à l’environnement.

De l’autre, un pouvoir politique qui criminalise les militants, les traitant même de terroristes potentiels. Dans La confrontation à venir, un livre qui paraîtra ce mercredi 1er mars aux Éditions du Rocher, les deux journalistes Sébastien Leurquin et Anthony Cortès ont recueilli la parole de plus de 80 témoins, afin d’observer et de comprendre cette montée de tension. Entretien

Dans ce livre, vous interrogez les différents groupes qui composent le mouvement écologiste et leurs modes d’action. Alors que la plupart prônent désormais la désobéissance civile, certains vont-ils jusqu’à envisager une action violente ?

Anthony Cortés Aujourd’hui, les militants écologistes sont convaincus qu’il faut sortir du cadre de la manifestation en disant « maintenant on va s’attaquer à ceux qui détruisent la planète ».

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Face à l’urgence et au constat qu’ils n’ont pas été entendus, même ceux qui ont marché pour le climat se posent la question de sortir de la non-violence, se demandent qui est violent entre les militants et ceux qui lancent tels ou tels sites nuisibles à la environnement…

Sébastien Leurquin Les actions de désobéissance civile deviennent plus dures. Avec la destruction d’antennes 5G par exemple, des saisies de sites comme à Sainte-Soline, en novembre, où des militants n’ont pas hésité à forcer les cordons de la gendarmerie pour accéder aux méga-bassins.

Le week-end dernier, le militant de Dernière Rénovation qui a interpellé Emmanuel Macron au Salon de l’agriculture lui a dit : « Écoutez-nous, sinon ce sera terrible ». Les dernières Renovation ou Extinction Rebellion qui font des actions percutantes, comme bloquer des routes ou jeter de la peinture, ne deviendront pas violentes, ce n’est pas leur ADN.

Mais ils savent que d’autres groupes, plus petits et plus affiliés à l’ultra-gauche, sont prêts à mener des actions violentes qui vont au-delà du sabotage de sites. C’est la philosophie de l’ultra-gauche, de démolir les symboles du capitalisme, qui se déporte dans une partie du mouvement écologiste. Celui-ci est déchiré car la philosophie non-violente reste très ancrée. Certains commencent même à envisager l’idée qu’il pourrait y avoir des victimes collatérales, comme l’attaque d’une usine polluante. Même si chez tout le monde, l’attaque physique directe est une ligne rouge.

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L’activiste Camille Etienne évoque dans le livre une stratégie visant à établir un « écosystème d’actions », en quoi consiste-t-elle ?

Anthony Cortés La logique, venue de Notre-Dame-des-Landes, est de s’unir pour mettre en valeur les points forts de chaque mouvement. Ceux comme France Nature…

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