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Licenciements abusifs à Cami : les étonnantes réquisitions du ministère public

L’affaire sieur Ayissi Abena Alphonse contre la société Camerooon Motors Industries (Cami) et monsieur Zappula I Denis Laurent (Dg de Cami) se tient ce 1er décembre 2022 au tribunal de première instance Douala-Bonassama, chambre correctionnelle.

A l’audience des citations directes des particuliers du tribunal de première instance de Douala-Bonassama du 17 novembre dernier, la cause a été appelée, les débats se sont poursuivis par la production d’une pièce par le prévenu et se sont achevés par les réquisitions et plaidoiries. L’affaire a été mise en délibérée pour jugement être rendu ce 1er décembre 2022.

« Toutefois, il nous a été donné de constater au cours de ta reprise des débats que l’attitude du ministère public était différente d’où ses réquisitions à décharge, sollicitant la relaxe des prévenus. Qu’à cela ne tienne, nous apprécierons le moment venu la décision du tribunal et agirons en conséquence », avise Me Kemta Nimpa Henri, avocat au barreau du Cameroun et conseil de l’accusation.

Qui s’étonne des réquisitions à décharge du ministère public. Sieur Ayissi Abena a été recruté en 2014 à Cami comme commercial des véhicules neufs multimarques. Ses déboires commencent véritablement en 20 2020 avec un ancien directeur d’agence en la personne de sieur Mbock Tamack. Toute chose qui s’est amplifié avec l’arrivée du nouveau directeur général qu’est Zappula.

Courroucé , en 2020 et 2021, il saisit l’inspection du travail pour dénoncer les faits de harcèlement et de refus de congé annuel en tant que le plus ancien commercial en poste à Bafoussam avec plus de 7 ans d’ancienneté.

« Cette période ne coïncidait pas avec la crise sanitaire covid. Nous avons été félicités en décembre 2020 et avons été licenciés en Août 2021 Le licenciement pour motif économique est une procédure particulière qui n’a pas été respectée. En plus, je n ‘ai pas eu de préavis », dénonce-t-il.

Ciblé pour son activisme Et de confier qu’ « Au moment où on me notifie mon licenciement, on me dit de ne plus mettre mes pieds dans la société. J’ai refusé de signer le protocole d’accord et ils m’ont viré le montant d’indemnités qu’ils ont jugées me revenir ». Ce qui semble davantage attristé l’accusation s’est aussi et surtout le fait que « ce licenciement s’est produit en pleine rentrée scolaire et j’ai subi un grand préjudice ».

A en croire ce citoyen qui se dit victime d’un licenciement abusif, si la société avait des difficultés économiques, elle se serait séparée des agents atteints par ta limite d’âge et ne se serait pas payer le luxe de recruter d’autres personnels.

Parmi tes expatriés personne n’a été licencié, j’ai été ciblé pour mon activisme. Les manœuvres mises en place pour mettre fin à mon emploi constituent une entrave à la liberté de travail. Ceux qui ont été licenciés avec moi n’ont pas seulement le courage de se plaindre ».

Selon des sources internes à cette entreprise, ces licenciements ont été effectués avec l’accord du gouvernement camerounais, au terme notamment des négociations avec le ministère du Travail et de la Sécurité sociale. Un argument qui ne convainc pas les employés licenciés, qui en appellent à l’intervention du gouvernement.

Dans la correspondance adressée aux employés licenciés, la directrice des Ressources humaines expliquait que « Cami vient en effet de clôturer une troisième année économiquement difficile, au cours de laquelle une recapitalisation a dû être opérée, et ce, par des actionnaires n’ayant pas perçu de dividendes tes deux années précédentes ».

Le Messager

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