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Douala : l’industriel Bayero Fadil au tribunal pour chèque sans provision

L’industriel a été notifié d’une requête en citation directe d’une entreprise de la place, l’invitant à comparaître au tribunal de première instance de Ndokoti-Douala, lundi 30 mars 2020.

Coup de tonnerre ! Un des barons du régime du Renouveau, Mohamadou Bayero Fadil, est appelé à comparaître par devant le Tribunal de première instance (Tpi) de Ndokoti-Douala, lundi 30 mars 2020.

C’est le 20 mars 2020, par le biais d’un exploit de Me Happi Julienne, huissier de justice près de la Cour d’appel du Littoral et les tribunaux de Douala, qu’une citation directe délivrée à la requête de la société Pack industry S. A. ayant pour représentant légal, Ebelle Kondo Gabriel, chef d’entreprise, a été signifié à l’un des magnats du fleuron industriel camerounais, Bayero Fadil, par ailleurs, représentant légal de la société Holding shareslncorporated S.A.

Selon la citation directe déposée au siège social de la Holding sharesincorporated et dont Le Messager a pu avoir copie, Bayero Fadil doit se rendre au Tpi de Ndokoti statuant en matière correctionnelle en salle ordinaire des audiences au Palais de Justice de Ndokoti, pour répondre des faits constitutifs de l’infraction d’émission de chèque sans provision prévue et réprimée aux articles 74 et 253 du Code pénal.

Pour la petite histoire, c’est dans le cadre des relations commerciales que la société Holding sharesincorporated Sa entretient avec son homologue, Pack industry qui a procédé, à diverses livraisons au profit de l’entreprise du sieur Bayéro Fadil.

Promesse non tenue

Dans la perspective de régler ces diverses prestations, la holding shares incorporated a délivré un chèque Bicec n’3907487 d’un montant de 24 millions 897mille 015Fcfa. A la surprise générale, présenté à l’encaissement, ce chèque est revenu impayé.

Bien plus, Mohamadou Bayero Fadil approché pour lui faire signifier ce désagrément, le représentant légal de Holding sharesincorporated fait la promesse d’effectuer un versement prochain en numéraire équivalant au montant inscrit sur le chèque en question.

Malheureusement, le -Pharaon-comme on l’appelle à Douala III n’a pas pu respecter ses engagements.

Malgré cette promesse non tenue et compte tenu de sa volonté de préserver des relations commerciales saines avec Holding sharesincorpora-ted, Pack industry s’est abstenue de toute initiative coercitive à l’encontre de sa partenaire.

Après une longue et vaine attente, en dépit de nombreuses relances, visant toutes, à amener Bayéro Fadil et son entreprise à remplir leurs obligations contractuelles, il s’est braqué opposant à son partenaire d’affaire, un mépris.

Une situation qui a engendré des préjudices, sans cesse croissants, à l’entreprise Pack industry en proie à des périls qui menacent son fonctionnement optimal.

Pour Me Michel Étia, avocat au barreau du Cameroun, par ailleurs conseil de Pack industry, Mohamadou Bayéro Fadil devrait s’attendre, pour avoir émis un chèque sans provision, à une condamnation privative de liberté conformément à la loi.

L’avocat espère que le tribunal va prononcer la réparation des dommages et intérêts au profit de Pack Industry, declarer Holding sharesincorporated civilement responsable des condamnations pécuniaires à prononcer à l’encontre de sieur Bayéro Fadil, ordonner la contrainte par corps et la condamnation aux dépens.

Image du Rdpc

Lorsqu’on gratte le vernis sur les ennuis judiciaires dans lesquels est empêtré Bayéro Fadil, il appert que cette affaire est préjudiciable à l’image de marque du Rdpc dont le credo de son champion est «rigueur et moralisation».

Une nouvelle fois, cette nouvelle chronique judiciaire qui commence, fait un pied de nez aux principes moraux qui encadrent les missions du parti au pouvoir et du régime du Renouveau. Sans doute, la hiérarchie du Rdpc, parti au pouvoir où le -Pharaon- est par ailleurs, membre du bureau politique, avait flairé le coup.

A défaut d’être au parfum de la criminalité économique qui entoure les activités de ce géant aux pieds d’argile, qu’est devenu cet opérateur économique, autrefois flamboyant. Preuve, le climat social au sein du groupe Fadil est plutôt tendu en raison des difficultés économiques qui poussent ses filiales à ne pas remplir ses obligations financières auprès des employés et des partenaires.

Un marasme certain souffle sur le groupe en proie à une austérité enclenchée pour juguler une conjoncture économique, des plus rudes.

Bon à savoir, l’ancien tout puissant représentant du Rdpc à Douala III et dans le Littoral, faiseur des maires et députés, selon des sources, a été dessaisi de cette mission, au profit des jeunes loups qui ont mouillé le maillot, pour faire triompher le parti au pouvoir aux récentes consultations électorales. Illustration.

Sous le magistère de Fadil, en 2013, la mairie de Douala est tombée dans l’escarcelle du Sdf. Il a fallu le tact de la hiérarchie du Rdpc notamment du Comité central, pour que le tir soir rectifié en 2019.

D’où la victoire du Rdpc aux municipales, qui reprend pour ainsi dire la gestion d’une commune dont il n’avait plus le contrôle.

Source: Le Messager

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