Dans une récente alerte, l’Observatoire national des changements climatiques (Onacc) a mis en garde contre les risques élevés d’inondations et d’épizooties qui pourraient affecter l’activité d’élevage dans certaines régions du Cameroun. Les bassins de production de l’élevage bovin, situés dans les régions de l’Extrême-Nord, du Nord et du Nord-Ouest, sont particulièrement vulnérables face à la forte pluviométrie annoncée.
L’Onacc souligne que ces conditions météorologiques pourraient entraîner des pertes de bétail significatives dans ces régions. En effet, les inondations peuvent non seulement causer des dommages matériels, mais aussi affecter la santé et le bien-être des animaux, les exposant ainsi à des maladies et à des épizooties.
Par ailleurs, l’Onacc met en garde contre l’apparition possible d’épizooties dans la région de l’Ouest, qui est le principal bassin de l’aviculture au Cameroun, ainsi que dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Cette prévision pessimiste est attribuée à la persistance des épisodes de fraîcheur nocturne dans ces régions pendant la période allant du 21 au 30 août 2023.
En plus des risques pour l’élevage bovin et l’aviculture, l’Onacc prévoit également des pertes de volailles et de porcins dans certaines localités des zones forestière, soudano-sahélienne et des hauts plateaux du Cameroun en raison des inondations projetées.
Si ces prévisions se réalisent, elles pourraient avoir un impact significatif sur le marché local de la viande, qui est déjà confronté aux effets d’une conjoncture internationale morose. En effet, la hausse des prix de la viande due aux pertes de bétail et de volailles pourrait aggraver la situation économique déjà difficile, notamment en raison de la baisse de la demande et des contraintes liées aux importations de produits essentiels à l’élevage.
Face à ces menaces, il est crucial que les autorités et les acteurs de l’élevage prennent des mesures préventives et d’adaptation pour minimiser les pertes et protéger la santé des animaux. Cela pourrait inclure la mise en place de systèmes d’alerte précoce, le renforcement des infrastructures d’élevage pour résister aux inondations, ainsi que des programmes de vaccination et de suivi sanitaire rigoureux pour prévenir les épizooties.