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Les racines des manifestations en Géorgie

TBILISI, Géorgie – Lorsque la Russie a envahi son voisin la Géorgie il y a 15 ans, elle a englouti des étendues de terre, fait pleuvoir des missiles sur la ville natale de Staline et arrêté ses chars juste à l’extérieur de Tbilissi, la capitale géorgienne et siège d’un gouvernement résolument pro-occidental.

Cette semaine, cependant, une importation russe plus furtive est entrée dans la capitale, déclenchant des manifestations de rue houleuses et des protestations de diplomates occidentaux. Son arrivée a soulevé une vague de questions sur la façon dont la Géorgie, autrefois pionnière de la démocratie parmi les anciennes terres soviétiques, était devenue un marché d’exportation pour les techniques antidémocratiques mises au point et promues par le président russe Vladimir V. Poutine.

La cause immédiate de l’agitation à Tbilissi au cours des deux derniers jours a été l’approbation préliminaire mardi par le Parlement d’un projet de loi aux consonances anodines « sur la transparence et l’influence étrangère ». Il exige que les groupes non gouvernementaux et les médias d’information qui reçoivent plus de 20 % de leur financement d’une « puissance étrangère » s’inscrivent comme « agents d’influence étrangère ». Les contrevenants encourent une lourde amende.

Le gouvernement géorgien, fermement contrôlé par le parti Georgian Dream, insiste sur le fait que la législation vise simplement à promouvoir une plus grande ouverture sur les financements étrangers et s’inspire d’une loi américaine datant de 1938.

Mais les manifestants – et aussi le président géorgien – l’ont dénoncé comme un effort furtif pour faire passer en Géorgie l’un des outils les plus puissants du poutinisme et, ce faisant, saboter les efforts déjà bloqués du pays pour rejoindre l’Union européenne.

« Non à la loi russe ! Non au gouvernement russe en Géorgie », ont scandé mercredi les manifestants alors qu’ils traversaient le centre de Tbilissi et que certains tentaient de prendre d’assaut le bâtiment du Parlement. Tard mercredi, la police anti-émeute a utilisé des gaz lacrymogènes et des canons à eau pour disperser la foule.

Le projet de loi de la Géorgie imite la législation de 2012 en Russie qui a marqué le début d’une poussée déterminée de M. Poutine pour écraser la société civile.

M. Poutine « s’est rendu compte que ce qu’il n’a pas fait par le biais de chars peut être fait d’une autre manière, par une présence politique, et maintenant ce projet est en cours de réalisation », a déclaré Armaz Akhvlediani, député et ancien dirigeant désenchanté de la Géorgie. Rêve. La nouvelle loi sur les « agents étrangers », a-t-il ajouté, fait partie d’ »une politique évidente et ouverte du Kremlin en Géorgie ».

Dans une déclaration vidéo émouvante faite lors d’une visite officielle cette semaine aux États-Unis, la présidente géorgienne…

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