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Le journaliste Fred Vubem échappe à ses ravisseurs après quatre jours de captivité

Le journaliste Fred Vubem a recouvré la liberté après avoir passé une nuit en captivité et trois nuits supplémentaires à tenter de se mettre en sécurité.

Des sources proches du dossier rapportent qu’il s’est échappé lundi et que des agriculteurs locaux l’ont retrouvé plus tard en train de se déplacer dans la brousse. Ils l’ont emmené à l’hôpital du district de Bambui, mais en raison de la gravité de son état, ils l’ont transféré dans un établissement médical de Bamenda, où il est actuellement soigné.

Enlèvement à Bambui

Des combattants séparatistes ont enlevé Fred Vubem, journaliste de la presse écrite de la Cameroun Tribune (SOPECAM), le dimanche 4 mai 2025, à Mile 11 à Bambui, dans l’arrondissement de Tubah, dans la région du Nord-Ouest du Cameroun. Il revenait de son village natal, Kedjom Keku, lorsque ses ravisseurs l’ont emmené.

L’incident a été initialement rapporté par The Observer, un média local. À l’époque, on ignorait où se trouvait Vubem et aucun groupe n’avait officiellement revendiqué l’enlèvement.

Réactions et contexte

La nouvelle de son évasion est tombée vers 2 heures du matin ce matin, apportant un soulagement à sa famille, ses amis et ses collègues, qui attendaient avec impatience des nouvelles depuis sa disparition. L’évasion de Vubem constitue une avancée rare dans une région en proie à une insécurité persistante et à une augmentation des enlèvements, notamment de professionnels des médias et de travailleurs humanitaires.

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Un environnement dangereux pour les journalistes

Fred Vubem travaillait comme correspondant pour Cameroun Tribune dans la région du Nord-Ouest. Ses collègues le décrivent comme un journaliste dévoué et professionnel. Cet incident souligne les risques auxquels sont confrontés les journalistes au Cameroun, malgré une récente amélioration du classement mondial de la liberté de la presse.

Le Cameroun a gagné quatre places au Classement mondial de la liberté de la presse 2025 établi par Reporters sans frontières (RSF), passant de la 138e place en 2024 à la 134e place sur 180 pays. Cependant, RSF continue de décrire le pays comme un environnement « difficile » pour le journalisme.

Le Cameroun demeure le pays le moins bien classé de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), et fait régulièrement l’objet de signalements d’intimidation, de censure et de détentions arbitraires.

« Cette légère hausse ne doit pas masquer la réalité du terrain : le Cameroun demeure l’un des pays les plus dangereux d’Afrique pour les journalistes », a déclaré RSF dans son rapport 2025.

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Aucune déclaration officielle pour le moment

Au moment de la rédaction de ce rapport, aucune déclaration officielle des autorités n’avait été faite concernant l’enlèvement ou l’évasion de Vubem. L’identité et les motivations des ravisseurs restent inconnues, et des enquêtes seraient en cours.

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