Fred Vubem, journaliste de la presse écrite à Cameroon Tribune (SOPECAM), a été enlevé dans la région du Nord-Ouest du Cameroun. L’incident s’est produit le dimanche 4 mai 2025, au kilomètre 11 de Bambui, dans l’arrondissement de Tubah.
Selon le média local The Observer, Vubem revenait de Kedjom Keku, son village natal, lorsqu’il a été enlevé. On ignore où il se trouve actuellement.
Vubem travaillait dans la région du Nord-Ouest comme correspondant pour Cameroun Tribune, le journal d’État. Ses collègues le décrivent comme une personne sociable qui a toujours rempli ses fonctions de journaliste avec professionnalisme.
Aucune déclaration officielle des autorités n’a été faite au moment de la rédaction du présent rapport. L’identité des ravisseurs et leurs motivations n’ont pas encore été confirmées. Cette affaire renforce les inquiétudes quant à la sécurité des journalistes travaillant dans les zones de conflit du Cameroun.
Pays dangereux pour les journalistes
Cet incident survient peu après que le Cameroun a gagné quatre places au Classement mondial de la liberté de la presse 2025 publié par Reporters sans frontières (RSF), passant de la 138e place en 2024 à la 134e place sur 180 pays. Malgré cette modeste amélioration, RSF continue de classer le pays comme présentant un environnement « difficile » pour le journalisme.
« Cette légère progression ne doit pas masquer la réalité du terrain : le Cameroun reste l’un des pays les plus dangereux d’Afrique pour les journalistes », a déclaré RSF dans son dernier rapport. Le pays reste le plus mal classé de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), où les intimidations, la censure et les détentions arbitraires seraient encore monnaie courante.
L’enlèvement de Fred Vubem est une affaire en cours de développement et nous vous tiendrons informés de l’évolution de la situation.
