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Le dictateur Touadera limoge la présidente de la cour constitutionnelle pour…

Les dictateurs d’Afrique centrale n’ont ni honte, ni finesse pour s’accrocher au pouvoir. Faustin Archange Touadera n’a même pas eu besoin de prendre des gants pour se débarrasser de Danièle Darlan, la vaillante présidente de la Cour Constitutionnelle qui bloque son plan de faire de la RCA son champ.

Le président dictateur Faustin-Archange Touadéra vient de mettre fin aux fonctions de la présidente de la Cour constitutionnelle, Danièle Darlan, par décret, pour « empêchement définitif » à la suite de sa mise à la retraite de la fonction publique.

Dans la foulée, le doyen de la Faculté de sciences juridique et politique de la faculté de Bangui convoque une Assemblée extraordinaire vendredi à 10h00, consacrée « au remplacement de la représentante des enseignants du supérieur à la Cour constitutionnelle », autrement dit Danièle Darlan, sans même avoir le courage de citer son nom.

Saisis par l’opposition, les juges de la Cour constitutionnelle doivent très prochainement se prononcer sur la constitutionnalité de ce processus. La semaine dernière, la Cour constitutionnelle avait elle-même rappelé que ses juges sont élus et inamovibles. Comment donc comprendre que le professeur Touadera qui prétend défendre l’indépendance de la justice, piétine la justice ?

Un courrier, daté du 14 octobre, avait déjà donné l’alerte sur le plan du président dictateur de se débarrasser de la dame de fer qui s’oppose à son troisième mandat anticonstitutionnel . Dans ce document, le ministre chargé de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation technologique, Jean-Laurent Syssa-Magale, indique à la présidente de la Cour constitutionnelle, Danièle Darlan, que celle-ci est admise à faire valoir ses droits à la retraite et n’exercera plus, à compter du 31 décembre 2022, ses activités de professeure de droit à l’université de Bangui.

Trois jours plus tard, le 17 octobre, c’est au tour du ministre chargé du Secrétariat général du gouvernement et des Relations avec les institutions, Maxime Balalou de prendre le dossier en main. Dans un courrier – dont une copie est adressée à Danièle Darlan -, celui-ci demande à Jean-Laurent Syssa-Magale « de bien vouloir prendre les dispositions nécessaires afin de faire procéder [au] remplacement » de la professeure d’université.

Deux juristes joints par RFI estiment que cette retraite ne saurait avoir un impact sur sa fonction élective. Ils rappellent que les juges de la cour sont « inamovibles » et que le mandat de Danièle Darlan court jusqu’en mars 2024. Ils y voient une tentative de « règlement de comptes » après deux décisions médiatiques et contraires aux souhaits du pouvoir : sur le projet de cryptomonnaie Sangocoin, et sur l’écriture d’une nouvelle constitution.

Coups Francs

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