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Crise sanitaire: la Minuca interdit aux transporteurs Camerounais d’entrer en RCA

La note signée le 28 avril dernier évoque la situation actuelle d’urgence due à la pandémie du Covid-19.

Les transporteurs, membres du syndicat National des conducteurs Routiers du Cameroun (SNCRC) dénoncent à leur tour la stigmatisation, les mauvaises pratiques et abus des autorités centrafricaines dont ils sont victimes. En arrêt de travail depuis le 1 er mai, ils attendent des solutions des gouvernements pour la reprise.

La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en république centrafricaine (Minusca) a décidé de l’interdiction formelle d’entrer en république centrafricaine des chauffeurs en provenance du Cameroun.

Dans un communiqué signé le 28 avril, l’instance onusienne justifie cette décision. « en raison de la situation actuelle d’urgence due à la pandémie du Cocvid-19, à compter de ce jour, aucun chauffeur ou tout autre passager en provenance du Cameroun ne sera permi d’entrer en République centrafricaine », indique la note qui précise d’ailleurs que vous êtes priés d’organiser vos livraisons de cargo de manière que les chauffeurs se trouvant du côté de la république centrafricaine puisse prendre le relai des camions au niveau des frontières entre le Cameroun et la RCA pour acheminer le cargo à Bangui ».

Néanmoins, ta Minusca se dit être consciente que cet engagement pourrait générer des coûts supplémentaires. Raison pour laquelle elle se veut être disposée à négocier ces coûts additionnels avec tous les transporteurs concernés et que cet engagement sera incluse dans les contrats avenir. Une situation qui n’a pas manqué d’interpeller les transporteurs camerounais.

Colère des camerounais

A ce titre, les membres du syndicat National des conducteurs Routiers du Cameroun (SNCRC) ont rédigé un manifeste à l’attention du ministre des Transports Jean Ernest Ngalle Bibehe pour l’informer de la situation criarde que traversent leurs camarades en république centrafricaine depuis le 24 avril 2020, victimes de la stigmatisation avec l’avènement du Covid-19.

En arrêt de travail depuis le 1 er mai après avoir saisi le ministre des Transports, ils attendent des solutions suite à la stigmatisation liée au Covid-19, les mauvaises pratiques et abus des autorités dont ils sont victimes en terre centrafricaine.

D’ailleurs la note adressée au Mintrans explique à suffisance la situation vécue. » Vu le contexte actuel de crise sanitaire mondiale, le gouvernement de la république centrafricaine a pris certaines mesures susceptible de limiter la propagation du Covid-19, entre autre le dépistage systématique des conducteurs routiers de gros porteurs en provenance du Cameroun considéré comme un pays à haut risque.

Plus de 400 conducteurs en provenance du Cameroun se sont faits prélevés pour le dépistage au Covid-19 à l’entrée de Bangui par une équipe des services sanitaires centrafricain.

Trois jours après l’analyse au centre Pasteur de Bangui, les résultats de certains d’entre eux sont positifs au Covid-19, et qui sont présentement pris en charge par les services sanitaires », indique ce document rédigé ce 29 avril 2019 à Ngaoundéré, et signé par le président National du SNCRC Ahmadou Bassirou. Et le syndicaliste de s’interroger sur le sort de ses camarades.

« Une question taraude nos esprits depuis ces incidents. Quand est-ils des centaines des conducteurs qui sont testés négatifs mais qui ont séjourné pendant trois jours au parc de l’ONAF avec les autres conducteurs testés positifs au Covid-19 mais asymptomatiques de la maladie ? ». Aussi, les membres du syndicat de dénoncée les pratiques illicites entretenues par les^Utoim^f tie la république sœur à leur encontre.

Dans la même note, le SNCRC dénonce également les mauvaises pratiques et les abus des autorités centrafricaines à l’endroit de leurs camarades en terre centrafricaine.

« Nous dénonçons, le paiement d’escorte à hauteur de 50 000 F par voyage depuis plus de 5 ans imposé par le bureau de gestion des opérations de convoyage et du Corridor, en violation de ta convention bilatérale en matière du transport routier de marchandise entre le Cameroun et la Centrafrique. D’autant plus que la république centrafricaine est un pays souverain, ce ne sont pas les transporteurs ni moins les conducteurs de payer leur sécurité sur le territoire centrafricain. Le paiement des frais de passage sur le pont bascule sachant que ces postes ne fonctionnent pas depuis longtemps à l’instar du pont bascule de Beloko et de PK12 où nous sommes sommés de payer la somme forfaitaire de 20 000 F par passage et par poste », dénonce le président National du SNCRC. Pour trouver des solutions durables à ce problème qui écume leur secteur d’activité, le SNCRC propose des solutions.

« Nous sollicitons que le dépistage de tous les conducteurs camerounais soient faites au niveau de la zone tampon entre Garoua-Boulai et Beloko pour que les conducteurs testés positifs soient pris en charge dans leur pays par les autorités sanitaires afin d’éviter la stigmatisation dont ils sont victimes à Bangui », indique leur note.

En décidant « d’observer un arrêt de travail au niveau de Garoua Boulai à partir du vendredi 1 mai 2020 jusqu’à ce que ces problèmes soient solutionnés comme l’indiquent les transporteurs camerounais, cela comporte déjà un impact énorme et des conséquences pour les populations centrafricaines qui sont ravitaillées en certains besoins vitaux par cette route. Il y a une file de camions stationnés et en attente à Garoua Boulai’ bloqués par les mesures liées au Covid-19. Il faut que les gouvernements de, deux pays trouvent une issue rapide à cette crise », confie un transitaire à Ngaoundéré.

Source: Le Messager

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