Selon les données fournies par l’Institut national de la statistique (INS), le mois de janvier 2024 a été marqué par une hausse significative des prix à la consommation des ménages dans neuf des dix principales villes du Cameroun. Cette augmentation a dépassé le seuil de 3% établi par les critères de convergences de la Cemac (Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale), qui regroupe le Cameroun, le Congo, le Gabon, le Tchad, la République centrafricaine et la Guinée équatoriale.
Bamenda, la capitale régionale du Nord-Ouest, est la seule ville à afficher un taux d’inflation de 3% en janvier 2024, en glissement annuel, malgré les défis sécuritaires liés aux attaques des milices réclamant l’indépendance des régions anglophones du pays.
Ngaoundéré se distingue comme la ville camerounaise où les prix à la consommation ont le plus augmenté, atteignant un taux d’inflation de 8%. Cinq autres grandes villes ont également enregistré des taux d’inflation supérieurs à 5% : Yaoundé (5,1%), Douala (5,4%), Maroua (5,5%), Buéa (5,4%) et Ebolowa (5,7%).
Bertoua, la capitale de la région forestière et minière de l’Est, affiche un taux d’inflation de 7% en janvier 2024, tandis que Garoua, la capitale régionale du Nord, présente le taux le plus bas parmi les principales villes (3,3%).
Le rapport de l’INS souligne que, globalement, le niveau général des prix au Cameroun a augmenté de 5,2% en janvier 2024 par rapport à la même période en 2023, principalement en raison de la hausse des prix des produits alimentaires (5,4%) et des coûts de transport (17,0%). Cette tendance inflationniste pose des défis économiques et souligne la nécessité de mesures efficaces pour atténuer l’impact sur les ménages.
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