Une session de formation à l’intention des producteurs de cacao des groupements Ngoto I et Ngoto II des Arrondissements d’Ebolowa I et Ebolowa II s’est tenue le 11 Juin 2025 à Foulassi I. Une initiative de la Société Coopérative des Entrepreneurs Ruraux de Biyoka.
En lieu et place d’une formation sur la gestion financière des revenus de la vente du cacao les cacaoculteurs des groupements Ngoto I et Ngoto Il ont plutôt eu droit à une causerie éducative sur les techniques culturales la fermentation, le calendrier agricole le séchage et le suivi de la plantation. Un renforcement des capacités qui leur a donné l’opportunité de souscrire en masse à la nouvelle méthode celle de l’application des exigences du marché international.
Le flux financier consécutif à la production du cacao au Cameroun impose au producteur de se préparer aux changements imposés car l’argent doit avoir un impact sur la vie des producteurs.
Pour Alfred Mengue Mbo, le président du Conseil d’administration de la Société Coopérative des Entrepreneurs Ruraux de Biyoka, « l’objectif principal de cette formation est de former les producteurs de cacao sur les phases de production, de commercialisation et de distribution de la richesse perçue par les producteurs.
Ce qu’on a observé c’est que beaucoup d’argent est brassé par les producteurs mais l’actualité c’est qu’on se retrouve dans le même manque lors de la prochaine saison. Pas d’argent pour les intrants , pas d’argent pour entretenir les cacaoyères, pas d’argent pour débroussailler, ils sont toujours entrain de faire des prêts et des demandes.
Cette formation permet de faire un plan prévisionnel pour l’année prochaine et des économies. Cette formation arrive donc à point nommé pour garantir un certain nombre d’avantages sur le suivi de la production« .
A l’école des bonnes pratiques
Avec l’appui technique de l’Agence Régionale de l’Office National du Cacao et du Café du Sud les seigneurs de la terre ont reçu des armes efficaces pour continuer d’écrire les belles pages du cacao made in Cameroon devenu un label à l’international.
Un label qui exige outre le respect de l’itinéraire technique, le respect des pratiques post-récoltes, la fermentation nœud de la guerre qui donne à la fève de cacao une saveur très prisée par les chocolatiers occidentaux, la fermentation, la certification, la géolocalisation pour se conformer à la conformité légale de la nouvelle réglementation de l’Union Européenne sur la déforestation pour la production d’un cacao traçable avec un traitement viable.
Le jeu de questions-réponses a permis d’édifier les cacaoculteurs sur les avantages à s’arrimer à toutes ces exigences.
D’après Sa Majesté Assako Minko, Chef de village d’Elon participant, « ce séminaire arrive à point nommé très édifiant car il nous a moulé sur les nouvelles méthodes agricoles. Le cacaoculteur ne doit plus être considéré comme le dernier de la société le cacaoculteur occupe une place de choix dans la société Camerounaise et l’Etat le démontre à suffisance« .
Pour le bon fonctionnement de leur coopérative
Les membres de la coopérative ont pris un engagement solennel d’être plus disciplinés plus méthodiques plus vigilants. La présence de plusieurs partenaires financiers lors de ces travaux a constitué un facteur déterminant dans la motivation qui va désormais caractérisée les producteurs.
Surtout que séance tenante les primes qualité de la campagne cacaoyère écoulée ont été renversées à la coopérative pour vingt tonnes vendues. Un engagement de ces partenaires financiers à œuvrer toujours aux côtés des producteurs pour leur mieux-être.
Selon Jeanne d’Arc Mbita, représentante d’une Société partenaire, « pour les avantages des producteurs à CCQ on leur garantit déjà la fiabilité de la société, la disponibilité des liquidités, le sérieux et la considération que nous accordons au producteur. Nous assurons à cent pour cent vous voyez que des primes sont redistribuées à la fin d’une campagne« .
En exécutant à haute voix et à l’unanimité l’hymne du paysan les membres de la Société Coopérative des Entrepreneurs Ruraux de Biyoka ont décidé d’engranger mieux que les trois cent cinquante millions de francs CFA de la saison cacaoyère écoulée. Plusieurs recommandations ont été prises au terme de ces travaux pour un avenir radieux des producteurs.
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