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Fécafoot : Eto’o Fils dans la tourmente

Depuis la sortie du ministre des Sports et de l’éducation physique au sujet de la reconduction du bail du sélectionneur des Lions indomptables, les évènements se déchaînent chaque jour un peu plus contre le président de la Fédération camerounaise de football que certains esprits mal intentionnés accusent de vouloir contrarier le gouvernement.

Le lendemain du passage du patron des Sports, Narcisse Mouelle Kombi à la Crtv, la chaîne gouvernementale pour annoncer tout son soutien à l’entrai ne ur sélectionneur des Lions indomptables, le président de l’instance faîtière du football national ne s’est pas fait prier pour remettre les pendules à l’heure. Une lettre qui remet le ministre à sa place et qui circule abondamment sur la place publique, sonne l’ouverture des hostilités.

« La réflexion sur le maintien ou la résiliation du contrat avec l’actuel sélectionneur de notre équipe de football, les Lions indomptables du Cameroun est toujours en cours », indique clairement que le « Pichichi » ne va pas laisser marcher sur ses plates-bandes. Pour être plus précis, il rappelle pertinemment à l’agrégé de droit la limite de son champ de compétence.

« La gestion administrative, sportive et technique des équipes nationales de football relève de la compétence de la Fécafoot », clarifie le décret présidentiel du 26 septembre 2014 en son article 3, alinéa premier, il enfonce le dernier clou en indiquant que les siens et lui « l’informerons le ministre de contrôle compétent de la décision adoptée au moment opportun ».

Certainement que du côté de la tutelle, le message est passé à merveilles charriant toutes les ruptures qui entraînent des approches nouvelles dans la collaboration avec la Maison de Tsinga.

Dans la même semaine, dans une correspondance abondamment relayée sur les réseaux sociaux, adressée aux membres du Comité exécutif ( Comex) de la Fécafoot, Samuel Eto’o revenant sur la résolution prise avec ses pairs à Limbe le 16 février 2022 lui accordant 72 heures pour se prononcer sur le sort de l’entraîneur sélectionneur Lions indomptables. Antonio Conceiçao, leur demande un peu plus de temps pour se décider.

« Il m’est pratiquement inconfortable d’avoir une réflexion apaisée et de satisfaire à cette exigence dans le délais susmentionné », écrit-il ce 18 février 2022 en précisant qu’il lui est difficile d’honorer cette échéance en raison de la double confrontation de l’équipe nationale féminine contre la Gambie dont la première manche s’est jouée vendredi dernier avec une écrasante victoire des Lionnes indomptables sur un score de 8 buts à 0.

Il a de ce fait annoncé au Comex la date butoir du mercredi 23 février à 18 heures. C’est donc le jour de tous les dangers où Samuel Eto’o risque définitivement, en contrariant le ministre par sa décision, d’ouvrir la boîte de pandore où sortiront tous les esprits maléfiques pour le déshonneur du football camerounais.

Guibaï Gatama

Ce même 18 février,un mercredi noir peut-être pour le président de la Fécafoot, Guibaï Gatama, membre du Comex suspendu, revient doublement à la charge devant les tribunaux et devant la Commission de recours de la Fécafoot.

Pour lui, il est question d’annuler les décisions prises par le Comex en sa session du 16 février à Limbe et « subséquemment la nullité des décisions prises les 27 décembre 2021, 13 et 20 janvier 2022 par un Comité d’urgence inexistant. » Toute chose qui indique que la maison Fécafoot man âgée par Eto’o n’est pas exorcisée de ses vieux démons comme on l’avait précocement célébré.

Des vents noirs chargés de tensions s’amoncellent. Avec ce recours du délégué de t’Extrême-Nord, tout indique que le poison des batailles juridiques qui hantent Tsinga est sur la table. La question est de savoir jusqu’où compte aller Guibaï Gatama dans cette nouvelle logique de contestation de la présidence de Samuel Eto’o.

Des « serpents affamés » contre le « 9 »

Comme aucun malheur n’arrive jamais seul, toujours ce 18 février, suite à la décision signée par Samuel Eto’o la veille et portant nomination du président, du vice-président, des membres et du secrétaire général du Conseil transitoire du football professionnel, Pierre Semengue, le président nommé de ce Conseil est monté au créneau pour contester. Le désaveu et la méfiance ne disent pas leur nom.

«Je vous prie de bien vouloir nous accorder une séance de travail, consécutive à votre décision inconfortable du 17 février 2022 par laquelle vous faites des nominations dans un Conseil transitoire du football professionnel, à l’effet de vous expliquer plus en profondeur, les enjeux et la nécessité de la réhabilitation de la Lpfc pour l’avenir et le devenir de notre football professionnel », écrit-il tout inconfortable.

A bien y regarder, tout se passe exactement comme si 1a sortie épistolaire de Samuel Eto’o du 14 février dernier a lancé contre lui, les guêpes et autres « serpents affamés » pour reprendre une terminologie chère à Atanga Nji, le ministre de l’intérieur, qui explicite par là tout ce qui arrive à tous ceux qui veulent contrarier l’action du gouvernement.

La question est de savoir si à Tsinga on perçoit le message dans toute sa dimension. A-t-on compris que Narcisse Mouelle ne parlait pas de son propre chef mais portait la voix de l’Etat du Cameroun ? Là est toute la nuance car l’Etat ne se trompe pas et ne se repent pas.

Le Messager

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