Les prêtres catholiques du Cameroun intensifient leurs appels à leurs évêques pour qu’ils s’opposent fermement à la réélection potentielle du président Paul Biya en 2025.
À 91 ans, Paul Biya dirige le pays depuis 1982, ce qui fait de lui l’un des dirigeants les plus anciens au monde. À ce titre, les prêtres utilisent les médias sociaux pour amplifier leur demande aux évêques d’assumer leur responsabilité morale et de plaider pour une transition politique pacifique.
Le séminaire des évêques coïncide avec un moment charnière
La Conférence épiscopale nationale du Cameroun (CENC) tiendra son séminaire annuel du 4 au 11 janvier 2025 dans le diocèse de Buea. Cet événement coïncide en outre avec le 75e anniversaire du diocèse, offrant une plate-forme cruciale aux évêques pour répondre aux préoccupations socio-économiques et politiques urgentes du pays.
Le clergé appelle à une action unifiée
L’un des prêtres qui s’est exprimé est le révérend père Joseph Awoh du diocèse de Buea. Il a exhorté les évêques à parler d’une seule voix. « Certains de nos évêques s’expriment pour le bien commun. Nous attendons d’eux qu’ils s’expriment d’une seule voix, forte et claire, à Buea. 2025, année de l’espoir ! »
De même, le révérend Aloysius Ndifor de l’archidiocèse de Yaoundé a exprimé ses inquiétudes quant aux divisions potentielles. « La couleur de l’eau potable et potable est difficile à déterminer, Soppa », a-t-il déclaré de manière cryptique.
Les hauts responsables de l’Église s’expriment
Certains hauts responsables de l’Église ont déjà pris position publiquement. L’archevêque Samuel Kleda de Douala a exhorté le président Biya à se retirer, soulignant l’importance d’une transition pacifique. « Les gens sont inquiets », a fait remarquer l’archevêque Kleda, appelant à des élections libres dont les résultats soient acceptés par toutes les parties.
Les évêques abordent les tensions politiques et sociales
Les évêques ont constamment souligné les défis du pays. Lors du 47e séminaire annuel de Maroua, l’archevêque Andrew Fuanya Nkea a fait part de ses inquiétudes concernant la violence qui sévit dans les régions du Nord-Ouest, du Sud-Ouest et de l’Extrême-Nord. Il a mis en garde contre le désespoir croissant alimenté par la pauvreté et l’insécurité.
À l’approche de l’élection présidentielle de 2025, la position de l’Église catholique a un poids considérable dans la formation de l’opinion publique. La pression exercée par le clergé pour que les évêques exigent une transition politique pacifique reflète une aspiration généralisée des Camerounais à un renouveau démocratique et à la stabilité nationale.