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Crise anglophone : les chefs traditionnels réfugiés à Yaoundé veulent retourner dans leurs chefferies

Les chefs traditionnels de ces deux régions étaient en concertation hier à Yaoundé, avec le Minât, Paul Atanga Nji et les forces vives des deux régions.

Ils veulent rentrer dans leurs chefferies traditionnelles respectives. Ils ont exprimé ce désir aux pouvoirs publics, et sollicitent un accompagnement à cet effet. Les Fons du Nord-Ouest et les chefs du Sud-Ouest, déplacés internes dans le cadre de la crise qui secoue ces régions, ont massivement pris part à la rencontre d’hier. Une concertation instruite par le président de la République et conduite par le ministre de l’Administration territoriale (Minât), Paul Atanga Nji.

Dans un premier temps, le Minât s’est entretenu à huis clos avec les notabilités traditionnelles du Nord-Ouest. Autour de Paul Atanga Nji, les membres du gouvernement originaires de cette région et les parlementaires. Le deuxième tableau était celui des échanges avec les chefs traditionnels et forces vives du Sud-Ouest. Bien avant les échanges hors micros et caméras, l’objet et les contours de la rencontre ont été déclinés. Le Minât a indiqué qu’il est « question de discuter des modalités et facilités pour que les chefs traditionnels en séjour hors de leur base y retournent dans les tout prochains jours ». Si cette démarche est suscitée par les autorités traditionnelles, elle trouve un contexte favorable. En effet, selon le Minât, les rapports dressés par les autorités administratives sur la situation sécuritaire dans ces régions sont encourageants. « Certes, il y a encore quelques poches de résistance, mais je puis rassurer que nos chefs traditionnels n’ont pas de crainte à se faire », a indiqué Paul Atanga Nji.

Sur un autre plan, les élections régionales annoncées mettent en jeu l’implication des autorités traditionnelles. Et pour le cas spécifique des deux régions, son issue verra la mise sur pied de la House of Chiefs, l’un des piliers du statut spécial. A cet égard, le gouvernement encourage les chefs à regagner leurs communautés, car « il leur sera difficile de participer à ces élections à partir de Yaoundé ou de Douala ». Les pouvoirs publics sont dès lors déterminés à apporter le soutien nécessaire dans ce processus. Cet appui, a confié le Minât, devrait leur permettre de reconstruire leurs chefferies détruites, mais aussi de remobiliser les communautés. En clair, les gardiens de la tradition sont attendus sur leur terre, pour encourager et soutenir le retour progressif de la paix et de la sérénité.

Source : Cameroon Tribune n°12161/8360 

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