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Chicha : la mort au bout d’une pipe à eau aromatisée

Fumer affecte de manière irrémédiable le système cardio-vasculaire des jeunes qui représentent la couche sociale la plus accro à ce tueur à petit feu.

Selon l’Organisation mondiale de la santé (Oms), près de 100 millions de personnes sont concernées par la consommation de la chicha dans le monde principalement les jeunes âgés de 15 à 20 ans, séduits par la nouveauté son goût aromatisé. La jeunesse camerounaise n’est pas en reste. Selon une récente étude, près de 46% s’y adonnent à cœur joie dans les snacks bars et même dans les domiciles.

Pourtant c’est une pipe à eau permettant de fumer du tabac. Elle est composée de 28% de tabac et 70% de mélasse (sirop contenant du sucre, des arômes tels que la fraise, la pomme ou la noix de coco), qui lui donne un goût acidulé, qui berne les fumeurs. Car le fumeur de pipe à eau et la personne exposée à cette fumée encourent les mêmes dangers que le fumeur de cigarette.

Selon les scientifiques, pour une séance de chicha de 45 minutes, on consomme la nicotine équivalent à celle d’une cigarette et demi, le monoxyde de carbone de 20 cigarettes, le goudron de 26 cigarettes et un volume de fumée de 40 cigarettes.

Toute chose qui n’est pas sans conséquence dans l’organisme. Ainsi, les méfaits tels que la dépendance, l’élévation du rythme cardiaque et de la pression artérielle, l’intoxication au monoxyde de carbone, la perte de conscience, la limitation de la fonction pulmonaire, l’altération du larynx, le développement des cancers entre autres, sont les graves dangers qu’encourent les consommateurs de chicha, devenue un véritable fléau minant le milieu jeune au Cameroun.

Il faut aussi relever que tous ces méfaits peuvent très bien conduire jusqu’à la mort. C’est pour empêcher de tels désastres que le Comité national de lutte contre la drogue (Cnld), sous la présidence du Secrétaire général du Minsanté, Louis Richard Njock, a posé la problématique de la consommation de la chicha par la jeunesse camerounaise dans la salle des conférences du ministère de la Santé publique, hier 19 janvier 2022.

Recommandations

La rencontre qui s’est tenue avec les administrations intervenant dans la question « jeune », ainsi que les autres sectoriels invités, a conduit aux recommandations suivantes : mener une campagne de communication battante pendant la semaine de la jeunesse et celle de la journée mondiale de lutte sans tabac pour informer la jeunesse sur la nocivité et la toxicité de la chicha ; agir sur la limitation de l’importation de l’appareil chicha, faire interdire sa consommation dans les espaces publics et clos ; procéder à la fermeture des débits de boissons autour des établissements scolaires ; concocter un solide dossier scientifique, qui faciliterait la prise de décision par le politique afin de faire évoluer le processus vers le vote d’une loi interdisant son importation et sa consommation sur le territoire national, il ne reste plus qu’à espérer que lesdites recommandations soient effectivement mises en application pour le bien-être de la jeunesse camerounaise.

Le Messager

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