L’incident dans une agence de voyages interurbains par cars et autobus ne cesse de préoccuper le politique que je suis sur la nature du différend qui a pu conduire à la fatale barbarie qui nous plonge tous dans l’émoi ce jour.
Devons-nous penser de notre société que sa crise de valeur a atteint le seuil critique de l’inhumanité au point qu’une vie en soit à être ôtée pour si peu ?
Jusqu’où irons-nous avec la défiance pour les règles établies, la condescendance envers les autres et la logique de l’anarchie pour que chacun individuellement et ceux qui nous gouvernent considèrent que le moment de s’arrêter pour revenir à l’orthodoxie a sonné ?
D’où le courage de lyncher son semblable comme un vulgaire animal peut-il venir à un autre humain ? Et comment en arrive-t-on à ce degré de cruauté facile ?
Le drame de ce jour interpelle chacun de nous à davantage de responsabilité dans les actes qu’il pose mais aussi nos dirigeants dans l’urgence de rétablir les valeurs qui fondent notre cohabitation et notre cohésion : éducation de qualité, justice véritable, égalité de tous et pour tous, respect de la chose et de l’espace public.
Une bagarre violente, une vie ôtée, des familles dorénavant orphelines, des privations de liberté en vue, des progénitures désormais traumatisées par l’absence du parent. Comment sera-t-elle vécue et à quoi s’accrocheront-elles pour s’en relever ? Il fallait y penser bien avant a-t-on envie de dire !
Trop tard. Dommage ! L’urgence d’agir et de se ressaisir nous appelle et s’offre à nous. Allons-nous persister à l’ignorer ?
Serge Espoir Matomba
