Le ministère de la Justice a publié les résultats de l’examen écrit d’entrée au Barreau du Cameroun, avec 2 145 candidats déclarés admis sur les 5 321 participants.
Les épreuves, qui se sont déroulées le 13 avril, étaient les premières depuis 2014. Les candidats admis, désormais qualifiés comme avocats-stagiaires, passeront une épreuve orale à partir du 4 juin à l’École Nationale d’Administration et de Magistrature (ENAM) à Yaoundé, a indiqué le ministre de la Justice, Laurent Esso, dans un document annonçant les résultats.
Les résultats des épreuves orales détermineront le nombre final d’avocats-stagiaires qui seront admis au Barreau.
Les examens écrits se sont déroulés le 13 avril à Yaoundé sous la supervision du Barreau du Cameroun et du ministère de la Justice. Cependant, les candidats ont dénoncé les mauvaises conditions dans lesquelles ils ont passé les examens, avec des infiltrations d’eau de pluie dans certaines salles d’examen et des épreuves s’étendant jusqu’à 3 heures du matin.
Dans une interview accordée au Cameroon Tribune après les examens, le président du Conseil de l’Ordre, Battonnier Mbah Eric Mbah, a reconnu les défis rencontrés mais a déclaré qu’ils avaient été bien gérés. « Beaucoup de choses se sont passées. Mais nous avons surmonté ces défis et les examens ont eu lieu sans fraude, » a-t-il affirmé.
« Il est vrai que l’une des salles d’examen avait des problèmes de fuite, mais l’eau a été drainée avant le début de la session. Aucun candidat ne devrait dire qu’il ou elle a passé les examens en étant assis sur l’eau. L’eau n’a pas affecté les candidats qui écrivaient les examens. Encore une fois, le fait de rédiger tard dans la nuit n’est pas nouveau. En 2003, lorsque nous avons passé les examens, il y avait moins de 1 000 candidats, mais nous avons terminé vers 1h30 du matin. En 2014, les examens se sont terminés vers 3h00 du matin. Cette fois-ci, nous avions environ 5 321 candidats, » a-t-il ajouté.
Bien que la loi oblige le ministre de la Justice à organiser les examens du Barreau du Cameroun chaque année, ces examens ont subi un retard de neuf ans, sans explication de la part du ministère.
Sans cet examen, les diplômés en droit ne pouvaient pas être admis au Barreau. En conséquence, les Camerounais aspirant à devenir avocats devaient étudier et obtenir leur diplôme dans des écoles de droit étrangères, notamment au Nigeria, au Rwanda, en Sierra Leone, en France, aux États-Unis et en Gambie, avant de pouvoir être admis au Barreau du Cameroun.
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