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Cameroun Actuel

Assemblée nationale : la grande pagaille s’installe

La séance plénière d’ouverture de la session ordinaire n’a pas fini de semer la confusion que la nouvelle du test positif de Cavaye emplit le pays.

Interpellant un confrère qui voulait en savoir sur son état de santé, un proche du président de l’Assemblée nationale, Cavaye Yeguié Djibril a eu ce commentaire: «Cavaye Yeguié n’a pas été testé positif à ce jour. C’est factuel. Il peut l’être demain, après-demain ou pas du tout, mais à date, cette info qui circule n’est pas correcte. Pour le reste, je suis d’avis qu’il devait être confiné (obligatoirement ou volontairement) dans la période prévue pour éviter que ce genre de rumeurs ne prospère et pollue inutilement les efforts du gouvernement».

C’est que depuis dimanche matin, le site d’information camer.be, a annoncé que «Cavaye Ye-guie Djibril, le président de l’Assemblée nationale du Cameroun, a été testé positif au Coronavirus.» Une dépêche abondamment reprise par d’autres sites d’information.

Dans le développement, le site fait également état de ce que le chef d’Etat-major des armées, le général de corps d’armée, René Claude Meka, son épouse, ainsi que Mme Alamine Ousmane Mey.

Tous apprend-on, testés positifs au Coronavirus samedi, 21 mars 2020 à l’Hôpital central de Yaoundé. Des nouvelles vraies ou fausses qui créent au moins un amalgame savamment entretenu, à cause d’une volonté de dissimulation, du mépris des règles établies et de la notion de compte rendu (accountability) pour reprendre l’usage propre de cette bonne pratique.

En tout cas, on ne le dira jamais assez, l’acte du président de l’Assemblée nationale qui en a multiplié, entretenant toutes les approximations, n’a pas de pareil dans l’histoire des nations voulues modernes.

Appréhensions

Une source introduite à la présidence de la République, est formelle: «Cavaye a été testé positif». Sous anonymat, elle explique le contexte de suspicion dans lequel opère cette haute institution en ce moment. A cause sans doute des conditions dans lesquelles la troisième personnalité de la République est rentrée au Cameroun.

Au point de laisser croire qu’on s’est joué du président de la République. En tout cas, «le silence lourd qui enveloppe cet épisode de la vie du Cameroun inquiète», dit-il l’air plein d’appréhensions.

Pour lui, ce coup de force pourrait appeler d’autres. «Ce qui vient de se passer et qui a été poussé par certaines personnes, est un ballon d’essai. Il pourrait avoir d’autres», analyse-t-il, les yeux ailleurs.

Surtout que, le vendredi 20 mars 2020 à l’ouverture de la session ordinaire de l’Assemblée nationale, le bureau d’âge s’est retrouvé à présider les travaux Une autre réalité que les Camerounais ont toujours du mal comprendre.

D’autant plus que trois jours plus tôt, la chambre avait élu un bureau présidé par Cavaye Yeguié Djibril prêt à tout pour retrouver ce perchoir qu’il garde depuis 28 ans. D’après des spécialistes et selon le règlement intérieur de l’Assemblée nationale, chaque session de mars appelle l’élection de l’exécutif de la chambre basse du Parlement.

D’ailleurs l’alinéa 9 de l’article 17 précise que «les membres du bureau définitif élus au cours d’une session de plein droit restent en fonction jusqu’à l’élection du bureau définitif de l’Assemblée nationale à l’ouverture de la première session ordinaire de l’année législative suivante.»

Imbroglio

Les articles 18 et 19, précisent les missions du président de l’Assemblée nationale et les conditions de suppléance dans l’exercice de ses fonctions. En clair, il se trouve que pour la seconde fois depuis 1992, l’Assemblée nationale tient sa session de plein droit au cours du mois de mars.

Sauf qu’à l’époque, il n’existait que deux sessions. Conséquence, à, l’issue de la session de plein droit de 1992, les élus s’étaient séparés dans l’attente de la session de juin. Or, pour la première fois, la session ordinaire suit directement celle de plein droit.

Un imbroglio que le président de la chambre aurait dû éviter en faisant suivre l’acte de convocation de l’actuelle session ordinaire par une note d’information pour l’éclairage de l’opinion.

«A l’ère de la communication à grande vitesse, on ne peut se permettre ce type de méprise au prétexte qu’il appartient aux populations de s’informer sur ce qui est. C’est en effet cela la modernité. En rentrant dans la carte mentale de cette autorité, il ne se distille que du mépris. Sinon, ses conseils en communication auraient dû le lui rappeler.

Mais manifestement, il ne lui en faut pas. Ceux qui ont été nommés, occupent juste des sièges», croit savoir l’expert en communication Gilbert Etame.

En tous cas, d’après des bulletins d’information parvenus au Palais de l’unité, la santé du président de l’Assemblée nationale préoccupe. «Les médecins au chevet du président de l’Assemblée nationale y vont tous ca-goulés. Ses cuisiniers et autres personnels domestiques n’osent pas l’approcher, et craignent l’infection au Coronavirus.

Quand on sait combien de personnels (sécuritaires, protocolaires, domestiques, administratifs et autres intimes) que drainent les riches et les puissants, avec la contamination au Coronavirus de ces dignitaires du régime, le danger est plus que jamais menaçant», peut-on lire.

Un feuilleton pas du tout digne de la représentation que les masses se font de leurs élus.

Source: Essingan

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