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Assassinat de Martinez Zogo : « si Monseigneur Jean ZOA était encore vivant, il aurait dénoncé et condamné publiquement »

ASSASSINAT DE MARTINEZ ZOGO : MONSEIGNEUR JEAN ZOA N’EST VRAIMENT PLUS!

En 1962, le régime Ahidjo qui combattait avec ses horreurs les nationalistes camerounais, avait fait affréter de Douala à Yaoundé (300 kms environ), un train marchandise roulant à petite vitesse, pour transporter plus d’une cinquantaine de nationalistes Upécistes dans dans un fourgon hermétiquement fermé, car destiné à transporter du ciment pour qu’il ne durcisse pas.

Plus de la moitié mourut asphyxiée, parmi les tués des femmes enceintes, après qu’elles avaient expulsé leurs foetus.

Parmi ces Upécistes survivants, mes 02 oncles paternels : Papa Pierre ZE NGO’O , qui vient de nous quitter à l’âge de 96 ans , ( un de ses fils qui a pu recueillir de son vivant son témoignage, le Docteur en sciences politiques et colonel en retraite, MVOM Jacques Didier Lavenir, vient de publier aux éditions L’Harmattan, un ouvrage sur cette horreur et dont image en capture :  » CAMEROUN 1962- LE TRAIN DE LA MORT) , et son jeune frère parti plus tôt Papa Édouard Nkoumou NGO’O.

Mon père qui s’appelait Mathias BOMO NGO’O avait échappé belle, parce que, considéré comme mineur. L’information sur l’existence de ce train avait mis les populations de Yaoundé en émoi comme avec cette mort de Martinez ZOGO.

Conscients que cette situation, les autorités déclarèrent un couvre – feu à Yaoundé, pour éviter que les foules n’affluent à la gare de Yaoundé, lieu de destination de ce train.

C’était la peur généralisée. Les rues étaient désertes, mais contrôlées par de soldats et forces de sécurité hargneux et prêts à ouvrir le feu.

C’est alors qu’un jeune prélat camerounais, Évêque de Yaoundé, Monseigneur Jean ZOA, décida de passer outre cette interdiction du régime.

Il appela, courageusement, malgré des menaces de toutes sortes, à une grande messe dite des morts à l’esplanade de la poste centrale de Yaoundé, le soir de l’arrivée de ce train.

Des centaines de milliers de personnes, toutes obédiences religieuses bravèrent cette interdiction et assistèrent, assis sur le tarmac à cette célébration de nos héros tués par asphyxie.

Le régime fut contraint de laisser se dérouler cette messe, en réalité, cette manifestation visant à dénoncer le crime, l’horreur.

Pourriez-vous envoyer ce post à Monseigneur Jean MBARGA, archevêque de l’église catholique de Rome à Yaoundé et tous ses autres prêtres, pasteurs et imams, si incapables de dénoncer et appeler à la recherche des autres de l’assassinat horrible de notre compatriote Martinez ZOGO, ce journaliste, symbole de notre liberté fondamentale d’expression et d’opinion contre les dérives de la mal gouvernance ?

Si Monseigneur Jean ZOA était encore vivant, il aurait dénoncé et condamné publiquement, ouvertement et courageusement cet assassinat des plus abjects de notre histoire. Il aurait demandé que la justice , cette fois là internationale, recherche et punisse les coupables comme il l’a fait en 1962.

Christian Ntimbane Bomo
Société Civile des RECONCILIATEURS

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