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Cameroun Actuel

Assassinat de Martinez Zogo : entre pression et absence de conviction des chefs de la Lékié

Un changement de ton spectaculaire! Entre le fameux  »message des chefs traditionnels de la Lékié au président de la République » et le sidérant  »communiqué », que s’est il passé ? L’on a appris, qu’entre le 25 et le 27 janvier, l’orateur (celui que l’on voit sur la vidéo lisant le message collectif) du groupe  »des rebelles » comme d’aucuns se plaisaient à les appeler, Sa Majesté Essoa Etoga Gabriel Sylvain, a été longuement auditionné au secrétariat d’État à la Défense (SED).

Cette audition-pression a-t-elle eu raison de son indignation des premiers jours et de son rocambolesque message à celui qui incarne les institutions républicaines, dans un contexte où ces institutions ont manifestement failli à assurer la sécurité d’un citoyen (Martinez Zogo), qui se savait en danger de mort et demandait protection ?

Quoiqu’il en soit, la leçon à en tirer est qu’il ne faut jamais céder à la pression. Encore moins agir sans conviction.

Dans l’un ou l’autre cas, vous devenez la risée de tout le pays.

L’affluence de mots rabaissants trahit la volonté d’humilier ces chefs, à qui, il y a fort à parier, on a fait signer un texte rédigé par une main espiègle, en quête de positionnement, soucieuse de montrer en haut lieu que la situation est sous contrôle (dans la Lékié) et brûlant de châtier les brebis égarées. D’ailleurs, le degré de contrition et de génuflexion notées dans le communiqué est assez explicite sur ce dessein de  »l’élite ».

Tenez! Après avoir pris, disaient-ils ces graves décisions, au
au  »nom des populations de la Lékié, voilà les mêmes chefs qui demandent les  »excuses » à ces mêmes populations  »pour avoir heurté leur conscience collective ». Logiquement, demande-t-on des excuses à ceux dont on disait relayer la volonté ? Quelle honte !

Mis sous pression, ces chefs traditionnels se sont laissés dépouillés de ce qu’un homme à de plus cher, à savoir sa dignité.

Instiller la peur et briser la détermination des citoyens constitue, de tout temps, le projet politique du régime. C’est pour y mieux parvenir que, entre autres forfaits, la vraie histoire du Cameroun n’est pas enseignée de peur que les générations s’inspirent des sacrifices des Um Nyobe, Moumié, Ouandié, Afana, Manga Bell, Samba, etc. Triste!

Thierry Djoussi
Président AJAD

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